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 l'accession au trone de Beep...

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beebeepee
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beebeepee
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MessageSujet: l'accession au trone de Beep...   l'accession au trone de Beep... Icon_minitimeLun 23 Jan - 22:50

*histoire dont tout le monde attend la fin avec impatience, mais pas vraiment parce qu'il y a du suspense...*

SOMMAIRE :
LIVRE I : la Révélation
LIVRE II : la Mission
LIVRE III : la Consternation (en cours)
LIVRE IV : l'Acquisition (en vue)
LIVRE V : la Finition (possible)

LIVRE I : la Révélation


EPISODE 1

Ce matin en me réveillant j'ai une pensée horrible : et si je mourrais aujourd'hui ? Après m'être répondu que c'était stupide je me levais et regardait autour de moi : dans la chambre capitonnée de l'asile où j'étais enfermé il n'y avait que deux choses : une pile de playboys jaunis par le temps (ceux qui sont récents sont trop de femmes à trois bras je trouve) et un créateur instantané de nounours choco, ma seule source de nourriture. Mais aujourd'hui il y avait qq chose de + : une lettre, rose à pois verts en plus. L'écriture était tordue, étrange, comme si son auteur s'était bourré avec une douzaine de bouteilles de treuse verte avant de l'écrire. Il n'y avait pas grand chose d'écrit, juste : "Tu peux pas sortir tant que t'as pas de boulot ? Et bien on n'en a un pour toi !" La signature était illisible ms elle semblait venir des bureaux de la Dark Project.
Je montrais ceci au directeur de l'asile, qui me disait : "il faut en savoir plus !". Il me gribouilla une autorisation de sortie, d'ailleurs il avait l'air assez content de me voir partir. Avant de fermer la porte je l'entendais dire "maintenant je vais enfin savoir ce que ça vaut cette revue là !". Etant donné que j'étais un fou en sortie autorisée, on me fournit un vaisseau pour mes déplacements. Enfin, la clé de contact volait autour de moi comme une mouche, alors je me suis dit que c'était pour moi. Après l'avoir écrasée contre la vitre avec un droïde tapette, je me dirigeais vers le véhicule qui allait me mener aux bureaux de la DP...









EPISODE 2

Je roulais depuis bientot 12 heures. On m'avait dit que les bureaux de la DP étaient situés à environ 3km de l'asile, ms je crois que le fait que je ne savais pas lire m'empêchait de savoir vraiment où je me trouvais. Je tripotais les boutons de la voiture pr trouver l'option bain de pieds quand j'entendit un gros boum suivis de bruits de metal frottant contre de la guimauve. Apparement j'étais rentré dans un cactus de signalisation et celui gisait dans une pharmacie, ses deux jambes battant dans le vide, au milieu de boîtes de dolicrane.

Son créateur instantané de nounours avait du être endommagé car le carrefour commençait à se remplir d'une vague de trois mètres de haut composé de ces friandises. Je n'arrivais pas à ouvrir les portières et le toit de la voiture commençait à se courber sous le poids du chocolat. J'ouvrais finalement la fenêtre et commençait à nager aux milieu de la guimauve. Au bout de plusieurs minutes je ne trouvais toujours pas la surface et je commençait à manquer d'air. Je croisai de temps en temps d'autres personnes aussi paumées que moi, errant en tous sens dans ce décor apocalyptique. Je commençais à voir des éléphants roses ainsi que des cactus partout et je me demandais si ce n'était pas la fin...

Mais après quelques mouvements de crawl j'arrivai enfin à la surface. Autour de moi il y avait toujours la même chose : nounours, nounours, nounours. Des mouettes se posaient au milieu de la guimauve et commençaient à pêcher du nounours. Le cerf-volant solaire d'alimentation du cactus flottait au-dessus du carnage. D'autres personnes commençaient à émerger ainsi que des cadavres qui avaient du périr, les poumons remplis de chocolat. Je m'approchais d'un des cadavres pour m'appuyer dessus car je commençais à fatiguer.

En grignotant de la guimauve je regardais les mouettes se gaver de chair humaine et de chair nounoursienne à en éclater jusqu'à ce que j'en vois une mangeant de la guimauve disparaitre sous la surface dans un tourbillon de nounours. Une dizaine disparaissait ainsi et je commençais à avoir peur : qu'est-ce qui peut bien en avoir après des mouettes mangeuses d'homme et de nounours ? Et tout à coup je vis la surface de guimauve bouger devant moi. Il y a une sorte de requin qui nage en ces eaux ! Je me mis à nager le plus vite possible en écartant les mouettes qui me bloquaient le passage d'un coup de nounours mais d'un seul coup, une douleur violente derrière la tête, et tout disparait.







EPISODE 3
où tout le monde se demande pourquoi le modo n'arrête pas cette histoire inintéressante et désolante

Je me réveillais je ne sais pas combien de temps après avec un énorme mal de crâne. Apparement j'étais dans une cellule en plastique, avec une trappe aménagée au plafond pour me balancer du pot-au-feu. Je me demandais si je n'étais pas revenu à l'asile. Je savais qu'il y avait une porte quelque part mais je savais pas où. Prenant le contenu de mon assiette, je l'étalais sur les murs jusqu'à ce que je trouve enfin cette porte. Ensuite je pris un morceau de boeuf filamendreux et je commençais à essayer de crocheter la serrure.

Mais apparement on m'avait vu sur la caméra car om me mit une musique horrible qui me fit tomber à terre de douleur.
Ce matin, un lapin, a tué un chasseur !
Au bout d'un quart d'heure qui me sembla une éternité la musique s'arrêta enfin. Je respirais péniblement tout en réfléchissant à mon problème. J'ai attendu une heure, me suis mis des carottes dans les oreilles et ai recouvert le plafond avec un petit de morceau de boeuf écartelé. Ensuite j'ai recommencé à forcer la porte.

Ce fut à ce moment-là que la trappe s'ouvrit et qu'un lourd colis tomba dans la pièce. Il y avait une sorte de minuteur dedans car j'entendai un ptit tictac. C'est alors que pris de panique je me suis jeté sur le colis avant de faire un bond en arrière, de me fracasser la tête contre la vitre et de regarder mes mains. Elles avaient comme rétréci à cause de la soude qu'il devait y avoir sur la boîte. Ce fut alors que le colis explosa avec un bruit sourd.

Tout devint noir et je me sentis soulevé du sol. J'entandai du bruit autour de moi dans le noir. Pendant une ptite minute le bruit continua puis il s'interrompit aussi brusquement qu'il était arrivé. Ce fut alors que je vis une pub "injectez-vous Twix !" suivie d'une autre "mangez des nounours !", comme à l'intérieur de mes yeux. Lorsque je voulus toucher mes paupières, je me rendis compte qu'il y avait un trou a cet endroit là...








EPISODE 4
les manifestations pour arrêter cette histoire ridicule sont restées sans succès

Après avoir regardé des pubs pendant dix-sept heures d'affilée, on devient un autre homme, je peux vous le garantir. Surtout que quand vous voulez vous assommer contre un mur pour ne plus avoir à regarder ces atrocités de pubs pour Snickers, vous vous rendez compte qu'ils sont élastiques.

Une fois, après avoir rebondi pendant 1h14 d'affilée sur ces murs, j'entendis quelqu'un marcher dans un des couloirs voisins. Cette personne semblait porter quelque chose de lourd, qui trainait sur le sol. Il y eut un bruit d'un objet fendant l'air et d'un rideau s'écroulant au sol. Et, pour une fois, au lieu de rebondir contre un mur, je passais au travers. J'ai volé quelques secondes dans le couloir, avant d'exploser la vitre blindée quatre épaisseurs qui faisait office de mur pour la cellule d'en face.

Quand je me suis réveillé trois heures plus tard, secoué par de petites tapes, je me suis demandé tout d'abord pourquoi ils avaient fait un parfum inspiré de l'odeur du lama, avant de me rendre compte que c'était une pub. Je me suis relevé péniblement, les bras douloureux, j'avais l'impression d'avoir des éclats de verre inscrutés dans tous mes membres. Soudain, une main tira violemment la mienne et m'entraîna dans le couloir. J'ai voulu parler à ce moment là, mais avoir une quinzaine de dents en moins et des morceaux de verre plein la langue ça aide pas.

La personne qui m'entrainait me faisait aller de plus en plus vite, m'obligeant presque à courir. Et ce n'était pas facile avec les choses glissantes, gluantes, collantes qu'on trouvait par terre, les masses informes qu'il fallait enjamber... On me posa brutalement sur une chaise et on alluma une perceuse. Je me demandais ce qu'on allait me faire, lorsque je sentis l'appareil percer mon crâne et fonctionner près de mon cerveau. Et soudain, à nouveau, une violente douleur dans la nuque...

Lorsque je me réveillais quatre heures plus tard, j'avais de nouveau des yeux....








EPISODE 5
beebee strikes back

Je clignais de nombreuses fois des yeux pour m'assurer que ce que je voyais autour de moi était réel. J'étais dans une sorte d'infirmerie, au murs d'un blanc aveuglant tachés de sang. Il y avait des morceaux de verre partout, venant de l'ancienne baie vitrée qui donnait sur le couloir, maintenant explosée. Le couloir était plus sombre, mais il était rempli lui aussi de morceaux de verre, de lambeaux de chair dégouliants de sang et de guimauves éparpillées par ci par là. Il y avait dans la pièce une énorme perceuse étincelante qui se trouvait sur une sorte de table d'opération.

En observant mes bras je me rendais compte qu'il y avait de nombreux morceaux de verre incrustés dedans. Je fouillais sur moi pour voir si la personne qui m'avait sauvé m'avait laissé un mot, ms non, rien. Juste un nounours choco, mangé aux trois quarts. Vu qu'il n'y avait rien d'intéressant dans la pièce, je me préparais à sortir, avant de me rendre compte que je n'avais pas de chaussures. Mais apparement je n'étais pas le seul dans ce cas-là puisque des traces de pas de plus en plus ensanglantées partaient dans le couloir.

Je penchais la tête dans le couloir pour voir si je pouvais trouver des chaussures à proximité. Je ne savais pas ce qui s'était passé, mais il y avait des vitrés enfoncées, des murs défoncés et des cadavres explosés tout le long. Aucun d'eux ne semblait avoir de chaussures, ni de pieds d'ailleurs. Mais l'un d'entre eux semblait encore en avoir, toutefois son corps se limitait à ses jambes, qui étaient d'ailleurs assez courtes. Plutot que de marcher sur le verre et de découper les pieds, je me décidais à atteindre les chaussures le long du mur, en m'accrochant à tous ce que je pourrai, trous dans le mur, fils électriques...

Ce fut long, lent et pénible. Il n'y avait aucune prise. Les fils électriques envoyaient des étincelles un peu partout, et le mur était parfaitement lisse. Finalement je me résolus à prendre la perceuse, à faire des trous dans le mur, et à planter les bras ou les jambes des cadavres. D'ailleurs ce n'est pas facile de découper des bras et faire des trous à une main, tout en s'agrippant à une jambe avec son autre main. Mais au bout d'un moment on commence à prendre l'habitude...

Soudain, arrivé presque aux chaussures, je perdis un peu de ma concentration et tombai lourdement les fesses dans le verre. Ouille. J'entendis une bonne douzaine de fois l'écho de mon cri. Ils furent bientôt masqués par des bruits de précipitation, comme si une dizaine de sangliers accouraient vers moi... Je me dépêchais de mettre mes chaussures avant que la troupe n'arrive, avant de me rendre compte qu'elles étaient trop petites, qu'elles avaient de hauts talons et qu'ils étaient cassés. J'avais à peine fini de les mettre que j'étais encerclé par une dizaine de gardiens, lourds, obèses, qui avaient tous quelque chose de cochonnesque.
- Rends toi ! dis l'un d'eux, qui ressemblait étrangement à un morse avec deux pattes.
- Oui, nous sommes plus nombreux que toi ! répétèrent les autres.
Et prenant ma perceuse à deux mains, je leur répondis :
- Peut-être, ms j'ai vu ts les Bruce Lee...






EPISODE 6
la fin est proche... ou peut-être pas

Les gorilles autour de moi avait tous une matraque, la plupart ensanglantées, une qui avait un oeil inscrusté ds le plastique mais un d'eux avait du la perdre car il avait une jambe à la place. Elle luisait de graisse et il avait du mal à la tenir. Je les observai un à un, l'oeil noir, pour découvrir leur faille. Elle ne fut pas longue à découvrir. D'un geste de la main je les invitai à engager le combat.

Ils plongèrent tous sur moi comme un seul homme, à qui on aurait enlevé le cerveau. Heureusement j'avais sauté juste avant que la masse informe de ces soldats ne s'ébranla. Le choc fut terrible, violent et sourd, comme si deux colonies de cochons avaient éventré au même moment un destructeur. Au sommet de mon saut, je mis en route la perceuse, et je plongeais perceuse la première dans l'épais tas de chair qui s'était formé sous moi. La perceuse traversa plusieurs têtes, le sol, une sorte de phacochère qui se trouvait à l'étage au-dessous, le sol, et une espèce de grand lézard vert avec plein de dents rotatives, avant qu'elle ne s'arrête, manquant de carburant.

C'était bien dommage, car dans l'égout où je me trouvais maintenant il y avait devans moi une dizaine de grands dinosaures, qui ouvrait leurs bouches dégoulinantes de sang, leurs yeux exorbités par la faim et la chartreuse qui, comme tout le monde le sait, étant l'élément le plus abondant et le moins cher de ce monde, avait remplacé l'eau dans les douches et les WC, et coulait donc en abondance dans les égouts, qui étaient donc cachés, surveillés, protégés de la population pour éviter une ivresse planétaire. L'un des reptiles hoqueta et un autre, après m'avoir regardé avec des yeux d'ivrogne, s'éffondra dans le liquide et se mit à ronfler. Les oreilles des autres dinos se mirent à flotter dans le vent qui émanait de lui. Toutefois, le plus grand des dinos semblait bien décidé à m'avaler, malgré les effluves d'alcool qui stagnaient dans la pièce et me donnaient la nausée.

Il commençait à s'avancer vers moi, et j'étais bien triste de ne pas avoir de scie circulaire. Ensuite je ne suis pas tout à fait sur de ce que je raconte car l'alcool a eu quelques effets sur ma mémoire (tout le monde connait ça ). Donc, pendant que le dino s'avançait vers moi, une dizaine de gorilles arrivèrent par le trou qu'il y avait dans le plafond. Le plus grand d'entre eux, coiffé d'un bonnet de bain rose, tourna vers moi sa tête flasque qui s'écrasait sur sa tête comme un ballon rempli d'eau, et émis un rugissement. Il frappa avec ses mains sur sa cage thoracique, ce qui fit grand bruit et provoqua l'effondrement d'une bonne partie du plafond. L'un des dino, qui portait de grandes lunettes rousses et arborait un large sourire, détacha la tête du gorille et joua au foot ac ses congénères, tous vêtus du maillot de l'équipe du costa rica. L'un des gorilles voulut jouer avec eux, et il fut découpé en quatre pour l'aider à jouer.

L'un des dinosaures effectua un six mètres qui parcouru tout le ccouloir et qui détruisit un tuyau ainsi que le ballon. Tout le monde avait l'air triste que le ballon soit perdu, parce que tout le monde pleurait. Le niveau de la chartreuse monta pour faire une partie de water polo. L'un des gorilles flottait à la surface comme un bouchon, mais tout d'un coup il disparut sous la surface et ne remonta pas. C'est interdit au water polo ça, j'en suis sûr. L'arbitre devait être d'accord avec moi car il siffla un penalty...


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MessageSujet: Re: l'accession au trone de Beep...   l'accession au trone de Beep... Icon_minitimeLun 23 Jan - 22:51

EPISODE 7
où l'envie de partir laisse place à l'envie de frapper l'auteur

Lorsque je me réveillais, j'avais l'impression d'un troupeau de pingouins m'était passé dessus et qu'un pull inbibé d'huile de vidange remplaçait mon cerveau. Me relevant, je constatais que je me trouvais sur une plage au bord d'une rivière de chartreuse. Heureusement, j'avais dormi avec une touffe d'herbe ds une narine et un ver de terre dans l'autre pour m'empêcher de respirer les émanations hallucinogènes et éléphant-rosinogène du fleuve. Je tentais d'enlever la touffe et le ver mais ceux-ci semblaient être coincés ds mon être. J'entendais des voitures circuler à proximité et me dirigeais vers l'endroit où devait se trouver la route toute proche. Je devais toujours me trouver assez loin des bureaux de la DP.

J'arrivais donc sur une petite route de campagne, des vaches la broutaient paisiblement. Je me mis à faire de l'auto-stop. Après trois minutes une voiture s'arrêta. Je me précipitais du côté passager, et j'ouvrais la porte. Le conducteur était un gros type chauve. En lui assénant un coup de poing au visage, je lui disais pour m'excuser de cette impolitesse :
- Désolé mais j'ai pas le temps !
Sa tête voltigea, traversa la vitre, continua sur quelques mètres, puis comme si le cou avait été élastique, elle revint comme une balle et me projeta hors de la voiture. La voiture démarra en trombe.

La voiture qui suivit trente minutes plus tard était conduite, j'en étais sûr, par la personne qui m'avait sauvé. Je ne pus distinguer du chauffeur que ses cheveux longs, rien de plus. Mais la voiture roulait vite, et il fallait à tout prix que je la rattrape. Je regardais autour de moi, paniqué, mais rien ne semblait pouvoir m'aider. Mais mes yeux se posèrent sur une des vaches, et j'étais sûr que c'était la solution à mon problème.

Je sautais sur l'une d'entre elles, mais celle-ci s'affaissa sous le choc. Elle semblait avoir été écrabouillée par une presseuse de Noix de Fofo. Son sang noir et sa cervelle verte à pois rouge se mit à couler sur la route. Après avoir écrabouillé tout le troupeau de 354 vaches, je décidais de grimper sur un taureau. Celui-ci ne fut pas écrabouillé mais ne bougeait pas. Je lui criais toutes les injures que je connaissais et le frappais de tous les côtés, rien n'y faisait. Finalement, je me mis à lui gratter le dos et il s'élança. Pendant peu de temps, juste le temps qu'il ne s'écrabouille contre un arbre. Heureusement, la masse de chair et de sang m'avait amorti. Apparemment il n'y avait plus d'os. L'arbre avait du les manger.

Je revins sur la route. Une voiture se trouvait dans le fossé rempli de chartreuse. Le pare-brise était plein de sang. Je craignais que le conducteur ne soit mort ms en fait c'était juste le sang des vaches qu'il avait du écraser précédemment sur la route. J'ouvris la porte de la voiture. La personne qui s'y trouvait était assomée. Je la reconnus tout de suite : c'était ma sauveuse. Les mêmes cheveux soyeux faits de mille couleurs, les mêmes yeux choco-noisette (ici remplis de chartreuse mais bon) et les mêmes lèvres pulpeuses... Et pendant que j'essuyais le sang de son joli visage, je ne pensais plus à rien...








EPISODE 8
où l'auteur est manifestement soit pervers soit sadique

J'arrivais à la tombée de la nuit au bureaux de la DP. Ma sauveuse était enfin réveillée. Mais parvenir jusqu'ici n'avait pas été une partie de plaisir...

***

J'avais réussi à nous hisser sur le toit d'un bus scolaire, et je restais les membres crispés, m'accrochant tant bien que mal à une barre du toit d'une main et de l'autre maintenant la belle inconnue. Elle semblait avoir froid, sa peau était très pâle. Alors je la serrais contre moi, pour lui donner vie et couleurs, et aussi parce que je me sentais seul... Mais pendant que le car roulait à vive allure sur un long pont étroit soutenu par des poutrelles rouillées et des rivets défoncés, un barrage de police s'établit soudainement à l'extrémité de celui-ci. Le chauffeur de notre véhicule, individu peureux, cardiaque, alcoolique, drogué, dépressif et bleu s'effraya et glissa un brusque coup de volant qui fit déraper le 13,4 tonnes qui explosa la bordure du pont ainsi que les poutrelles de ce dernier. Et pendant que le car planait au-dessus de la rivière qu'on apercevait à peine à cause de la distance à laquelle elle se trouvait et des vapeurs de chartreuse, j'entendais le pont sombrer ds l'abime non sans grincements et autres frottements de métal. Ne pouvant plus tenir, je lachais la barre à laquelle je me tenais et agrippai ma protégée.

La suite est plutot floue... Je me souviens qu'après une chute libre de plusieurs minutes dans laquelle je m'accrochais à ma compagne jusqu'à lui enfoncer mes ongles dans sa chair tendre et douce. Heureusement la chartreuse ayant une densité très faible, le fleuve étant profond, nous nous sommes enfoncés de plusieurs mètres, et grace à une propriété de ce bon vieux Archimède, un grand volume de liquide fut expulsé jusqu'à une hauteur indéfinissable mais surement élevée et nous avons survécu. Etant donné les conséquences de la chute dans la chartreuse de deux corps qui faisaient au total 130 kg, je laisse imaginer à chaque lecteur les effets de la chute d'un bus et de ses 55 occupants. Je me relevais quelques minutes plus tard dans le lit de la rivière asséchée. J'étais encore quelque peu assomé mais déjà effrayé : il fallait que je trouve une solution avant que tout le liquide se trouvant actuellement dans la stratosphère ne retombe et avec lui quelques désagréments.

*

Les pêcheurs se trouvant en aval étaient particulièrement secoués. Après que le large fleuve se soit arrêté puis ait repris son régime traditionnel, un évènement troublant eut lieu : le passage d'une embarcation apparement composé de cadavres attachés entre eux par des filaments qui faisaient penser à des tripes ou à des intestins. Et sur ce radeau de fortune, se trouvait deux êtres, aux formes floues et qui semblaient quelques fois fusionner, deux êtres dont on ne pouvait distinguer les occupations mais qui paraissaient bien remuants. Avant que ces braves manants n'aient jetés leurs bouteilles et leurs joints par le fond, et juré qu'ils arrêteraient de boire, de se shooter, de parler, de manger et accessoirement d'arrêter le canniblaisme, l'étrange cortège avait disparu...

***

Et finalement j'approchais enfin des bureaux de la Dark Project. Ma sauveuse s'était enfin réveillé, et marchait tranquillement à mes côtés. Je ne pouvait m'empêcher de suivre le roulement de ses épaules. Elle se retournait quelques fois et dégageait alors d'un geste gracieux une mèche de ses cheveux bruns rebelles pour pouvoir me regarder de ses yeux pétillants de coquinerie. Sa robe légère laissait transparaître les formes généreuses de sa fine silhouette. Ce devait être une robe de bal pour pays tropicaux car composée de peu de tissu mais adroitement placé, mais ce peu de tissu était aujourd'hui en lambeaux ou taché et durci par la sang et la chartreuse, ce qui faisait que le peu de choses qu'il cachait autrefois ne l'était plus à ce moment. Les bureaux de la DP que j'apercevais de la colline où je me trouvais n'avaient rien de léger : c'était un austère château fort construit au sommet de la colline d'en face, légèrement plus basse, mais beaucoup plus escarpée. Toutefois certaines pierres semblaient refléter les lueurs du soleil mourant. A côté du château se trouvaient de nombreux bâtiments, dont les reflets bleutés leur donnait une apparence fantômatique. De larges et hautes murailles entouraient tous ces édifices, percée d'une seule et minuscule entrée. Il semblait y avoir foule devant celle-ci, une foule accomapgnée de nombreux gyrophares qui donnaient au lieu une apparence de soirée disco...

Ce fut alors que le commutateur de ma compagne s'activa et se mit à vibrer avec obscènité. Dès qu'elle le porta à ses oreilles, elle se mit à courir vers le château, tout en laissant à son oreille le commutateur qu'elle broyait à moitié...







EPISODE 9
pervers ou pas pervers ? telle est la question

La belle inconnue (eh oui je ne connaissais toujours pas son nom) m'avait facilement distancé. J'avais d'abord essayé de la suivre, mais je n'avais rien pu faire. Je m'étais résigné à aller vers le château. Après une demi-heure de marche entre les haies, les fossés, dans un silence absolu et la lumière mourante, je commençais à me croire perdu. Jusqu'à ce qu'au détour d'une haie, j'aperçoive le château. Il y avait un large espace vide, sans haies, autour de lui. Mais des hommes s'amassaient à une prudente distance du pont levis, apparemment des forces de police vu les gyrophares. Poussé par la curiosité je m'approchais du lieu de l'attente.

D'après ce que j'avais pu voir, c'était des forces d'assaut qui se trouvait là : mitrailleuses et autres armements rutilants. Les hommes semblaient en avoir peur, et ils essayaient de s'éloigner de l'engin comme si il s'agissait de chartreuse avariée. Ils parlaient un peu, mais en chuchotant. Je restais dans un petit bosquet, allongé sur des canettes de bière. Le drapeau de la dark project, composé d'un nounours gris sur fond rouge, se mit soudain à flotter au dessus du château. Tous les hommes se turent, une voix enregistrée emplissait l'air sans qu'on sache d'où elle venait.
"La DP conseille au résidu d'armée se trouvant devant les portes de ses bureaux de partir. Si nous constatons qu'il y a encore des troupes foulant l'herbe se trouvant à proximité du pont-levis dans dix minutes, nous ouvrirons le feu."

Toute l'armée rit, avec décalage toutefois pour les unités se trouvant au bas de la colline. Et puisqu'ils prenaient tout ça pour une blague, tout grisés par la chartreuse basse qualité de l'armée (qui fournissait de mauvais trips), ils chargèrent le pont-levis à coup de roquettes. Mais quelle fut leur surprise lorsque toutes les munitions tirées rebondirent contre la porte et envoyèrent des lettres de condoléances automatisées aux familles. L'assaut s'arrêta de lui même. Succédant au silence causé par l'échec, un sifflement ébranla l'air, de plus en plus fort, de plus en plus grave, pour finalement devenir assourdissant. Une gerbe de flammes traversa rapidement mon champ de vision de part en part. La porte avait été explosée ainsi qu'une partie de la muraille voisine, par une sorte de gigantesque canon. Des morceaux de muraille volèrent ici où là, créant des bouillies partout où elles tombaient.

Ce fut ainsi que l'assaut commença. L'armée pénétra dans l'enceinte, certains soldats piétinés par la foule ou broyés par les roues des mitrailleuses. Toutefois l'armée qui entrait maintenant dans les bâtiments ne trouvait aucune forme de résistance. Mais soudain, il y eut un grand cri, et une forme noire, sautant de la muraille, s'éleva dans les airs, avant de retomber dans la masse, broyant quelques cerveaux et entrainant le sol avec elle jusqu'à ce qu'il ne fut plus visible. La porte du donjon s'ouvrit des des dizaines de planches de surf furent envoyés sur les militaires, découpant ici des jambes, là des bras. Les personnes se trouvant dessus, surfant sur une vague de sang, balançaient leurs fouets d'un vert fluo et agités de boules suivant les fils. Et pour terminer, les murs du donjon disparurent et furent remplacés par des pièces d'artillerie, tirant des projectiles de toutes le couleurs, de toutes les formes, de toutes les tailles...






EPISODE 10
on croyait que c t fini, et il faut que ça revienne...

Un silence de plomb, que créait un épais nuage de poussière à l'odeur de soufre, avait succédé au massacre. Des morceaux de carlingue, de pneu, trainaient ici et là, ensanglantées, le sang du propriétaire, ou la cervelle de d'une personne traversée par des éclats d'obus, se mélant à la rouille. Le temps que le brouillard se lève, je réfléchissais : qui étaient ces gens ? Mais, alors que je réfléchissais, une cinquantaine de robots apparut. Ils farfouillaient les cadavres encore en un seul morceau, tandis que les autres faisaient du puzzle. Et, alors que je regardais autour de moi les robots affairés à leurs étranges occupations, tout d'un coup je vis un soldat, debout. Il avait l'oeil vide, d'un blanc quasi-transparent, qui laissait apparaître des veines vides de leur fluide... Je me demandais comment il pouvait tenir debout...

Un robot s'approcha de lui et commença à s'en occuper. Les couinements de ses articulations mal huilées laissaient croire que l'appareil sifflotait. Avec un appareil qui ressemblait à une scie électrique à viande, il découpa le crane du vaillant militaire, qui n'émettait aucun cri de douleur. Il avait juste ouvert la bouche, ce dont profita une mouche pour venir pondre ses rejetons dans la chair morte. Quand le robot l'aperçut, il passa naturellement la bouche du patient au crache-flammes, avant de continuer la découpe. Après quelques secondes d'opération, le sommet du crâne sauta dans la pince du robot en émettant un "plop". La machine attribua un code-barre à la pièce de chair et la mit dans un sac, avant de plonger son bras rouillé dans la cervelle de l'homme.

L'appareil fit des mouvements circulaires, tel un robot-touilleur qu'on trouvait pour le loto de la foire aux saucisses. Il faisait comme si il cherchait quelque chose. Il bougea son bras plus vigoureusement, entraînant le crâne de l'homme dans ses mouvements désordonnés. Après un quart d'heure de lutte, le robot, sortit enfin du cerveau, maintenant transformé en méduse, un petit bout de cervelet. Le robot l'introduisit dans sa propre "bouche", l'agita avec la langue comme font les gourmets chez McDo, avant de la recracher dans sa main, satisfait. Il lança la petite boule à la poubelle, sur laquelle l'objet rebondit et tomba. Le robot, visiblement mécontent, alla à grandes roueries vers la poubelle, pris le bout de cerveau, maintenant couvert de poussière ainsi que de morceaux de sardines, et le fourra dans les déchets.

Après avoir retrouvé le bout de crâne manquant dans le sac grâce à son lecteur de codes-barres emprunté au SuperU du coin, il le posa sur la boite cranienne du soldat, qui eut droit comme la bouche à son quota de flammes, une colonie de fourmis rouges s'étant installées là. Puis il lui souda le tout avant de lui flanquer un bon coup de pied qui l'envoya dans les environs de l'horizon. En regardant ces pratiques atypiques, je n'avais pas remarqué que la poussière était retombée. Je me dirigeais donc vers le chateau, lorsqu'un robot m'attrapa et m'envoya en l'air quasi instantanément...


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MessageSujet: Re: l'accession au trone de Beep...   l'accession au trone de Beep... Icon_minitimeLun 23 Jan - 22:52

EPISODE 11
le cerveau, ça se détériore avec l'âge, mais surtout ça se détruit très vite !

Lorsque je me réveillai, la première chose que je fis fut de crier : un homme venait de prendre mon bras, sur lequel on ne trouvait que sang et chair, pas de peau. L'homme, qui maintenant je le voyais était un soldat, eut tellement peur qu'il s'enfuit, courant à toutes jambes, trébuchant à chaque pas. Je commençais à me souvenir : le robot m'assénant un solide coup de pied, le vol me brûlant la peau et ensuite plus rien. Une sensation de froid commençait à m'engourdir : il ne restait plus que quelques fils de mes vêtements calcinés. Une paysanne, entendant mes cris, vint à mon secours, et à un détour, m'aperçut. Elle devint toute rouge, fit quelques petis gestes désordonés, venait vers moi, repartait, avant de perdre connaissance. La nuit tombant, je n'eu d'autre choix que de m'habiller avec les épais vêtements de la grasse paysanne, que je rangeais dans une grotte toute proche. Les cousures rudimentaires de l'habit m'aggressaient la peau, et je criais de nouveau plusieurs fois. De crainte d'être repéré par d'autres paysannes, pouvant avoir le coeur solide, je m'enfonçait dans la caverne pour y passer la nuit.

Elle était profonde, et j'avais comme l'impression qu'elle était éclairée. Après une demi-heure de marche, j'atteignis une grande porte d'aluminium, luisant à la lumière d'un écriteau rose fluo : DP. (J'apprendrais plus tard qu'en fait j'étais encore assez proche du château, malgré mon envolée brûlante.) Est-ce que j'avais enfin trouvé l'entrée, après avoir failli me noyer dans montagne de choconours, après m'être évadé de la prison, et le reste ? Je n'en savais rien, mais, méfiant, je tentais d'entrer enfin à la DP.

D'abord, il me fallait passer la porte rutilante. Sur celle-ci il était écrit, : "Bien des dangers t'attendent derrière cet huis. Pour arriver à ce que tu cherches, il faudra faire preuve d'intelligence, de courage, et de bravoure ! Mais d'abord il faut passer cette porte, et pour cela tu dois répondre à l'énigme !" Et au moment même où je lisais le drenier mot, une main griffée me prenait le bras. Après s'être remis de ses émotions (j'avais encore un peu mal), la créature, un chevache blanc, s'adressa à moi d'une voix un peu endormie, comme si il n'était pas vraiment là.
"- Ainsi donc, tu veux rentrer, jeune paysanne ? dit-il en regardant ma tenue. Bien. Réponds à l'énigme, et ton souhait sera exhaucé.

Pour trouver le mot que tu cherches,
je ne te donnerais que quatre indices :
le premier et que ce mot commence par un s.
Le second, est qu'il y a un t à la fin de ce m mot.
Le troisième, est qu'il y a un i dans ce mot.
Le quatrième, c'est que la chose en question,
je l'ai dans ma poche.

Tu n'as le droit qu'à un essai, après, tu dois me donner un tonneau de chartreuse pour en avoir un autre."

Je réfléchissais. SIT ? et il l'a dans sa poche. La réponse me vint toute suite. Je me tournais vers la porte, m'approchais du micro qu'il y avait à côté :
" - Une citerne !"
La porte s'ouvrit en coulissant bruyamment.
- Je suis content, je vais enfin pouvoir partir ! dit le chevache. Depuis que l'autre m'avait ramené une centaine de tonneaux, je savais plus le mot de passe. En plus, les gars là-bas ils ont repris les tonneaux et emmenés dans leur cave ! Je vais aller chercher mon du.
Et il partit, trainant sa citerne. Je pensais aux créatures que j'allais devoir affronter et dont j'avais entendu une fois le cri derrière la porte, mais ce n'étais que des dinos bedonants, sirotant un ptit verre de vodka tonique, se curant les canines. Un système de voies ferrées leur apportait tout ce dont ils avaient besoin. Ils ne remarquèrent même pas ma présence. Mais, tout d'un coup, un homme, ressemblant de près ou de loin à une balle de golf, entra en gesticulant, et me cria :
"- Qu'est-ce que vous faîtes avec les animaux ! Vous n'avez rien à faire ici ! Sortez immédiatement !"








EPISODE 12
écrivez des histoires quand vous êtes bourrés

Après que la Boule m'aie fait sortir, il me laissa tranquille. Apparement, personne ne m'avait remarqué lorsque j'étais dans l'enclos, et pourtant il y avait beaucoup de monde. J'étais dans un couloir, mais je ne pouvais pas voir très loin, il avait l'air d'être sinueux. Il n'y avait aucun panneau pour m'indiquer où je devais aller. Alors je pris à droite, parce que la plupart des gens allaient à droite. Ils allaient en fait à une fontaine de guimauve froide, pour se refroidir, car l'air était chaud de toutes les personnes qui passaient ici et cherchaient les toilettes depuis deux heures. Mais la guimauve avait tendance à se solidifier dans le foie ou dans le sang, alors la plupart des gens se posaient sur les bancs, avant de se relever précipitament, l'odeur du lama ayant tendance à rester dans les basses couches de l'air. Après avoir cherché un peu partout quelque chose qui aurait pu m'indiquer une direction à suivre, je ne trouvais pour seule indication qu'une boutique qui arborait l'insique : "cartes". Il y avait une très longue queue pour obtenir le précieux document, fait de papier hygiènique rose aggloméré.

Après trois heures dans ces conditions, on commerce à trouver l'attente un peu longue. Il y avait de plus en plus de monde dans la pièce, l'air était de plus en plus chaud et moite. De la condensation se formait au plafond, et quelques fois une goutte salée me tombait sur les lèvres. Il y eut quelques malaises, et des ambulanciers arrivèrent, piétinant le plus de pieds possible, tournant en rond, la mauvaise personne sur la civière, se demandant ce qu'elle faisait là. Après avoir marché douze fois de suite sur les mêmes pieds, ils durent se rendre à l'évidence : ils étaient perdus. Ils se mirent à la queue, la civière posée verticalement sur le mur, la personne ayant fait un malaise se faisant masser le dos. J'avançais très lentement. Quelques aventuriers avaient tenté de trouver leur chemin seuls, cinq revinrent, trois moururent sur la route, aucun n'arriva au but. Une personne, ayant payé sa carte, cria que c'était une arnaque et fut écrasée par une baignoire d'or tombant du plafond. Le sang remplit la baignoire, avant de s'écouler dans le syphon, tourbillonant de droite à gauche, avec des reflets dorés.

Mais la carte de la personne ayant disparu mystérieusement était tombée par terre, à côté de la baignoire. 183 mains l'attrapèrent dans la même seconde, chacun recevant une part égale, qui se décomposait instanément, agressée par la sueur apportée par le propriétaire et les rayons des lampes se trouvant au plafond. Toutes les personnes ayant possédé ce magnifique trésor soupirèrent, mais soudainement, la baignoire s'envola pour repartir par le plafond. De nombreuses personnes s'arrochèrent au pieds de l'objet doré, mais lorsque la douchette disparut, la trappe se referma, et tout ce qui se trouvait au-dessus fut sectionné puis envoyé aux dinos, juste derrière. Les propriétaires regardaient à travers la vitre les animaux s'empiffrer de leur chair, du moins si il leur restait la tête pour voir le spectacle. Un type était même passé de l'autre côté, et ces joyeux animaux firent un baby-foot de toutes pièces avec ses membres.

Et, pour cloturer le spectacle, une voix endormie, s'éleva d'un combiné et dit : "Il ne faut pas contredire le gouvernement, non non non..." Et les murs commencèrent à trembler. En fait ils se resserraient. Il y eut une cohue générale, des piétinements, des yeux crevés, des cheveux arrachés pour passer devant la personne. Les dinos accoururent à la fenêtre, et regardèrent dans l'étau bouillonnant. Tout le monde criait, et les reptiles salivaient d'impatience. Des requins, des lapins, des baobabs sortirent de terre et se placèrent à côté de la vitre. Soudainement, à l'intérieur de l'étuve, une femme cria : "les femmes et les enfants d'abord !!!". Tous les hommes la regardèrent fixement pendant trois secondes, et elle tomba à la renverse. Ce fut alors que j'eus une idée : je pris cette femme, la balança au-dessus de la foule et sautais sur elle. Et, profitant de la vague de personnes créée par une inclinaison du sol de plus en plus marqué, je descendais l'allée. Un sillage de personnes renversées s'établissait derrière moi, se faisant masser instantanément. Et après avoir descendu le couloir, j'arrivai enfin à sortir de celui-ci, mon surf apprivoisé détruisant la porte close...


Dernière édition par le Dim 4 Juin - 12:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: l'accession au trone de Beep...   l'accession au trone de Beep... Icon_minitimeSam 4 Fév - 12:40

RESUME DES DERNIERS EPISODES : la suite anarchique d'évènements incompréhensibles qui compose ce récit a amené les lecteurs à exprimer leur mécontetement vis à vis de leur désoeuvrement par rapport au texte. Alors le narrateur va tenter de résumer pour le client : le héros, nommé Beebeepee, a reçu, alors qu'il était enfermé dans un asile psychiatrique, une lettre d'une écriture indécise l'invitant à se rendre aux bureaux de la DP, pour y recevoir des informations sur son nouveau travail. Et mainteant, il vient d'arriver dans le grand hall de la DP, après de nombreuses péripéties et la perte de ses vêtements...

____________________________________


EPISODE 13
"Beep, c'est comme une pompe à essence : on sait jamais ce qui va sortir, et on a jamais su ce qu'il y avait dedans..."


Alors que je franchissais la porte, j'entendais le plafond du couloir derrière moi tomber. Une vague de sang, poussé par la masse d'arcanite et de béton, s'engouffra dans le hall, emportant tout dans son sillage, avant de descendre à la cave par l'escalier. Tous les bancs, tous les palmiers en pot, toutes les machines à café, toutes les boissons du rez de chaussée, se retrouvèrent au milieu des vaisseaux, garés aux sous-sol. Heureusement, mon surf m'avait amené à l'étage, et je pouvais regarder en toute sécurité la masse de sang et de chair se vidant dans les égouts comme dans un lavabo. Mais le spectacle ne dura pas longtemps, et je repartai en direction de l'accueil, pour connaitre enfin ce à quoi m'engageait cette lettre.

L'hotesse était en train d'entretenir une discussion agitée, les chaines de ses lunettes austères oscillant grandement. Son interlocuteur, un homme nerveux et d'assez petite taille, bondissait sur place en même temps qu'il parlait. "Mais c'est inadmissible, je me suis encore fait raider, que fait l'alliance, que fait la compagnie d'assurances...
- Plainte non valide, allez voirles explications des philosophes sur comment atteindre son bien-être intérieur et ne pas se faire raider, suivant.
- Bonjour madame, j'ai reçu une lettre rose à pois verts m'invitant à venir travailler ici." Avec mes habits de paysanne dont le bas était ensanglanté, la peau de mon visage se décollant et mes cheveux fumant, elle devait me prendre pour un fou. Mais apparement non, puisqu'elle me répondit tout sérieusement : " Mais où est-elle, cette fameuse lettre." Et ce fut à cet instant que je me rendis compte qu'elle avait du être brulée entre les épisodes 10 et 11 ! Je la cherchai partout, pendant longtemps, avant de me rendre compte qu'elle s'était imprimée sur mon avant-bras. "C'est bizarre... me dit l'hotesse. Comment avez-vous fait pour entrer ici ?
- Bah... par la porte...
- Incroyable ! C'est vraiment stupéfiant ! Ca n'a pas du arriver depuis l'autre avec ses 100 tonneaux ! Exceptionnel ! Vous devez être remarquablement intelligent !
- Euh... Surement, oui ! Mais qu'est-ce qu'elle fait, cette lettre ?"

Mais l'hotesse ne m'entendait plus. Elle était devenue à moitié folle, et elle me montrait à toutes ses collègues en disant que j'étais quelqu'un exceptionnel, que ça deviendrait un grand nom de la DP, d'une façon ou d'une autre... Il fallut que je supporte pendant trois heures cette abominable gamine, et au fil des minutes j'avais de plus en plus envie de l'édenter à la scie sauteuse, de lui transpercer le coeur au tournevis, de lui broyer le cerveau au taille-crayon, de lui faire une liposuccion avec une pompe à vélo, etc... Finalement elle répondit enfin à ma question et me dit d'aller voir le bureau du recrutement.

Puisqu'elle m'avait enfin dit tout ce qu'elle savait, je pus enfin faire tout ce que je m'étais empêché de faire. Je partis peu de temps après, l'esprit reposé. Apparemment toutes les personnes que la folle avait invitées étaient parties, vu que la salle était vide. Il n'y avait donc personne pour m'indiquer ma route. Je sortis donc de là. Une longue queue s'était formée en mon absence pour se plaindre, de nombreuses personnes attendaient sous le soleil brulant qui traversait la haute verrière, sur ses poutres gravées de signes runiques, une lettre orange vif à la main, qui criait à tout bout de champ un rapport d'espionnage. Certaines de ces personnes avaient la figure carbonisée, mais elles avaient dans ces cas là une enveloppe rouge à la main, qui crachait des flammes dans toutes les directions.

Je demandais à l'une de ces personnes, dont de petites flammes parsemaient les habits, où s trouvait le bureau du recutement.
"-C'est simple, me répondit-elle, vous prenez..." Mais elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase. Retenu par des cordes, un bélier en bois massif, avec une tête à l'effigie d'un dromadaire, venait de surgir d'un des murs, et, suivant une courbe parabollique, il venait de percuter de plein fouet la pauvre femme, emmenant avec lui le corps et laissant sur place les membres. Un voix dans un haut parleur cria : "On a pas à indiquer aux noobs où se trouve le bureau du recutement, ils ont qu'à le trouver !" Mais, recevant dans mes bras un avant-bras de la femme, je trovait un étrange tatouage sur le poignet. C'était un plan des bureaux de la DP...

Je partais en courant pour les bureaux de recrutement, qui se situaient quelque part entre le 16e et le 17e étage, ma course folle seulement ralentie de temps à autre par quelques sangliers d'intérieur, et un nain suicidaire. Après avoir esquivé le dragon qui gardait l'entrée du 142e escalier, tué les hydres qui sortait des marches manquantes de ce même escalier, repoussé des chauves-souris vampires, annihilés une douzaine d'esprits malfaisants, j'arrivais enfin devant la porte de bois du bureau du recrutement. Avant d'entrer je gagnais un combat contre la marmotte géante qui gardait la porte, et élargissais cette dernière en la rongeant, car elle n'était qu'à la taille d'un nain nain.

Dans la pièce circulaire qui se trouvait derrière, dont les murs n'étaient recouverts que de pierre, de chêne noir, il n'y avait qu'un bureau, lui même fait de ce bois, et sur ce bureau une épée d'argent, de cristal et incrustée de rubis, étincelants dans l'obscurité. Mais alors que je la prenais, les murs se transformèrent en escaliers, faits une pierre noire qui émettait une faible lumière. Ils menaient à un étage supérieur, d'où venait une très forte lumière, sous laquelle disparaissait la porte où j'étais. Je montais ainsi vers la lumière, mainteant obligé de fermer les yeux tant elle était aveuglante. Elle me perçait les yeux à travers les paupières, et bientot je sentais du sang brûlant couler de chaque côté de mon nez. Bientot il coula partout sur mon visage, emplissant ma bouche, me faisant suffoquer, imbibant mes habits de sa chaleur, les rendant de plus en plus lourds... Ma tête tournait, et de plus en plus, au fur et à mesure que je montais les marches. Mes chaussures se remplissaient de sang, elles étaient de plus en plus lourdes, je n'avais plus assez de forces pour les porter sur la marche d'au-dessus...
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MessageSujet: Re: l'accession au trone de Beep...   l'accession au trone de Beep... Icon_minitimeDim 19 Mar - 19:37

LIVRE II : la Mission

"les plaisanteries les meilleures sont les plus courtes"



EPISODE 14
"plus on avance, et plus l'histoire se structure"

Je repris mes esprits la tête sur une table en fer, dans une pièce dont les murs étaient apparement constitués de plaques de fer assemblées grâce à des boulons gros comme des poings, et tout ça rouillé. Il n'y avait qu'une seule porte. J'avais l'impression qu'une centaine d'agraphes de méthane solide chauffé au fer rouge et recouvert de beurre venaient de me traverser le cerveau. Je n'arrivais plus à me souvenir de ce que j'avais fait dans à peu près les deux derniers mois. La seule chose qui me revenais en tête était un plafond dont venait une lumière brûlante...

Je ne savais pas où j'étais, et le ronron continuel qui émanait des murs m'était totalement inconnu. Après avoir pris ma respiration, je me levai tant bien que mal et commenaçais mon exploration. La porte donnait sur un couloir délabré dont des plaques manquaient au sol, aux murs, au plafond, laissant apparaitre des amas de cables, la plupart sectionnés, ou d'autres pièces. Toutes semblaient désertes. Mais il y avait toujours ce ronron, et des grincements de tôles. Celles-ci ne semblaient pas être que rongées par l'oxydation, mais aussi par des rongeurs, et quelques unes se brisaient sous mes pas. J'étais alors obligé de faire un petit bond, qui m'envoyait immanquablement la tête dans le plafond, sans que je comprenne pourquoi.

Finalement j'arrivai dans une salle plus grande dans laquelle un rat semblait manger un cousin du saucisson. La bestiole fonça sur moi, les yeux exhorbités, les canines pleines de rouilles ressortant de sa gueule. Par mesure de précaution, je flanquai un coup de pied au charognard, qui eut bientot ses crocs plantés dans mes orteils. Il me fallut un quart d'heures pour me débarasser de l'animal, à force de gesticuler, perdant la moitié de ma chaussure. Je pris la fuite devant le second rat.

Combien parcourai-je de salles obscures, infestées de rongeurs ? Je n'en pas la moindre idée. Toujours est-il qu'après une folle course je me retrouvai dans un cul-de-sac dans lequel une quarantaine de rats se repaissaient sur un gros cable bleu. Tous se tournèrent vers moi pour saluer mon arrivée, sauf un qui venait de se prendre un coup de jus et qui gisais maintenant, le corps rôti à l'exception des pattes. Aussitot une sirène retentit, un gyrophare rouge sortit du mur avant de tomber, son cable d'attache rongé, dans la gueule d'un rat, et une voix dont on pouvait dire le sexe ni l'espèce du possesseur : "Atten-tion ! Problè-me majeur ! Dys-fonctionne-ment dela pressuri-sation !"

Aussitot après, mes pieds lachèrent le sol, comme pour ceux des rats. Tous étaient paniqués, qui gémissaient à tue-tête. Certains d'accrochèrent à mes doigts, enfonçant leur salive sous mes ongles. Mais le pire n'était pas l'apesanteur : c'était la baisse de pression. Les yeux des rats gonflèrent avant de leur sortir de la tête, puis ce fut le tour de leurs corps, qui gonflèrent, gonflèrent, puis explosèrent. Pour moi, volant au milieu d'yeux et de rondes gouttes de sang, ce n'était guère bien mieux : mes joues se détendaient, mes dents gonflaient, mes pieds et ma tête enflaient. J'étais trop loin d'un mur pour prendre appui et me déplacer. Les masses de sang commençait à former des corps plus gros par gravitation, et je commençais à perdre espoir.

Mais, après trois minutes et l'explosion de trois molaires, la gravité revint enfin, les masses en suspensation n'écrasant ou se répandant sur le sol, la rouille qui s'était détachée retombant en poussière... Je restais encore un long moment à terre , à regarder la fenêtre au bout du couloir, à travers laquelle venait la lumière des étoiles...


Dernière édition par le Jeu 31 Aoû - 0:31, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: l'accession au trone de Beep...   l'accession au trone de Beep... Icon_minitimeSam 1 Avr - 15:44

EPISODE 15

"Si vous voulez que l'histoire continue, tapez 1 !
Si vous voulez que l'histoire continue ET que j'arrête de poster des dictons à la con avant, tapez 2 !
Si vous voulez que l'histoire s'arrête et que je passe à autre chose, tapez 3 !
Si vous voulez que l'histoire s'arrête et que j'arrête de poster mes conneries, tapez 4 !
Si vous voulez que l'histoire s'arrête et que je quitte l'alliance, tapez 5 !
Si vous vous en foutez complètement, tapez 6 !
Si vous voulez que je courre jusquà chez vous en tongues avec une louche en bronze, tapez 7 !"

Ainsi donc j'étais dans un vaisseau spatial ? Je ne comprenais toujours rien, et à force de réfléchir une surchauffe cérébrale me poussa à m'endormir... Je me réveillais je ne sais pas quand, puisqu'il n'y avait pas de soleil ni d'horloge. Il y avait toujours le ronronnement des moteurs, du sang séché de rat sur les murs et une épaisse couche de rouille par terre mais... il y avait quelque chose de différent, une substance dans l'air, une odeur légère, qui ne se trouvait pas là auparavant et dont maintenant la volupté me titillait les narines. Ca devait être la réaction chimique entre la cervelle de rat et la rouille mais pourtant... quelque chose me disait à l'intérieur de moi que c'était pas ça...

Et mon estomac, par l'odeur alléché, me tint à peu près ce langage : "ça doit se bouffer un truc comme ça..." Mes jambes suivirent à la lettre la recommandation de mon organe digestif et partirent à la chasse, avant que mon cerveau ne puisse dire quoi que soit. Le nez dirigeait les opérations, et j'assistais comme spectateur aux tribulations de mon corps, avide de connaitre la suite.

Soudainement, les yeux firent arrêter les jambes : il y avait quelque chose sur une table. Je ne m'étais même pas rendu compte de l'endroit où nous étions arrivé : c'était une petite salle, meublée d'une table, d'une armoire et une petite cuisine qui semblaient être faits de rouille. Je farfouillais l'armoire pour trouver quelque chose qui m'aurait pu être utile. Il y avait des plants de Melilta, qu'on trouvait maitenant dans tous les vaisseaux de toute la confédération le Guilvinequienne, pour les bienfaits des orgies qui pouvaient en suivre l'absorption, une épée qui devait avoir accumulé des siècles de rouille vu sa forme de bouilloire à thé, une sorte d'anneau qui avait été mystérieusement épargné par la rouille et un sac de couchage, dont provenait un peu du fumet que cherchaient mes instincts primaires tout à l'heure.

Ensuite je ne me souviens plus trop de ce que j'ai fait pendant l'heure qui a suivi, tout ce que je me souviens c'est que quand je me suis réveillé j'ai trouvé toutes les portes de l'armoires littéralement déchiquetées et un pingouin débité en tranches sur la table. J'étais très étonné de ces découvertes. Mais il n'yavait pas que ça. Il y avait aussi un livre ouvert par terre. Je le dérouillai un peu pour lire le titre : "Manuel d'utilisation du vaisseau" ainsi qu'une date : 1950. Etrange. Nous ne sommes pourtant à l'époque qu'à l'an 1354 de l'ère post-Star Académicienne... Mais je ne m'attardais pas sur la question. Le livre était ouvert à la page d'urgence concernant une dépressurisation, qui expliquait que l'opération n'était possible que manuellement...

Diantre ! Il y avait donc quelqu'un d'autre dans le vaisseau ! Dans le doute je prenai l'épée et enfilai l'anneau. Mais à l'instant où mon doigt entrait dans l'artefact, un oeil rouge m'apparut dans la tête...
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MessageSujet: Re: l'accession au trone de Beep...   l'accession au trone de Beep... Icon_minitimeDim 2 Avr - 12:28

EPISODE 16
"les voies des louches sont impénétrables"

Mais l'oeil rouge se déplaçait sur les murs de temps en temps avnt de revenir quasi-instantanément dans ma tête... Etrange. J'essayais un peu de bouger pour voir ce qui allait se passer...
"- Bouge pas ! me dit une voix.
- Que voulez-vous de moi grand seigneur ? répondis-je, apeuré.
- Grand seigneur ? Mais t'es trop bête. Retourne-toi. Lentement... Pas de coup foireux..."
Et ce fut là que je vis pour la première fois l'étranger, qui était en fait une étrangère même si ça ne se dit pas. D'une main elle tenait sa serviette de bain qui ne demandait qu'à glisser et de l'autre, elle braquait son pistolet laser. Ses traces de pas humides réagissaient avec la rouille et produisaient une quantité phénoménale de fumée, qui m'empêchait de voir correctement ses cheveux noués. Si son parfum, son odeur, mon estomac les reconnaissait tout de suite, mes yeux, eux, croyaient voir quelqu'un qu'ils avaient déjà vu...

C'est vrai que l'inconnue de ce jour ressemblait étrangement à la personne qui m'avait sauvé dans les premiers épisodes mais dont je ne connais toujours pas le nom, mais elle avait quelque chose de différent, de plus sauvage, un je ne sais quoi de plus violent... Peut-être étaient-ce ces lèvres pulpeuses ou... cette grace divine ou... cette peau claire dont la serviette dévoilait à chaque instant un peu plus de ses aspects charnels...

Toujours est-il que lorsque la belle inconnue volume 2 vit mon visage, tous ses traits de peur disparurent et... tout d'un coup elle se mit à rire. Etonné j'étais.
"- Ainsi c'est toi le type un peu pervers dont m'a parlé ma soeur ?!
- Euh...
- Ben si ! Regarde sur la photo ! T'avais l'air plus grand... Elle aurait mieux fait de me trouver un vaisseau la soeurette.
- Ah ben oui c'est bien une photo de moi, elle a du être prise pendant l'épisode 8 je reconnais le radeau cadavre... Mais pourquoi pervers ?
- Je sais pas elle m'a pas expliqué... Mais elle m'a dit que si je te voyais je te trouverais immanquablement... bizarre.
- Euh... ouais.
- Mais qu'est-ce que tu fais dans cette épave ? Je croyais même pas que ce machin pouvait voler.
- Ben en fait je sais pas, je ne me souviens plus de ce que j'ai fait depuis trois jours au moins...
- En tout cas j'ai pas trouvé de message, sauf quelques fringues.
- Mais toi, qu'est-ce que tu fais ici ?
- Ben c'était l'endroit où je dormais. Je te l'avais dit, je croyais que ce vaisseau marchait pas... Enfin c'est bien que tu l'ais mis en route, maintenant je peux prendre une douche c'est sympa !
- Ouais c'est sympa... très sympa même... Bon bah je vais aller mettre mes nouvelles chaussures...
- Moi je crois que je vais rester un peu comme ça.
- Si tu veux, je t'oblige à rien..."

En guise d'habits il y avait en fait une armure de platine, étincelant de mille feux. Sur les parties qui protégaient les mains, il y avait des boutons qui activaient un système hydraulique dernière génération qui servait à projeter de la saucisse jusqu'à trois-cents mètres. Mais lorsque j'enfilais la deuxième chaussette, une musique commeça à résonner instantanément dans ma tête.
"Bonjour Beebeepee ! Votre mission, que vous avez accepté, est de s'emparer du pouvoir sur Continental Circus, capitale, le Guilvinec City. Vous devrez trouver des informations sur les moeurs du pays pour pouvoir achever votre quête. En fait on ne sait rien du tout sur cette planète, sinon qu'elle est encore primitive. Bonne chance.
Ce message s'autodétruira dans, 10, secondes

Diantre ! J'enlevai la chaussette le plus vite possible, mais impossible de la lancer à cause des courants d'air. Finalement je la déposais dans une salle obscure d'où je m'enfuyai à toute vitesse...
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MessageSujet: Re: l'accession au trone de Beep...   l'accession au trone de Beep... Icon_minitimeMar 4 Avr - 18:25

EPISODE 17
"Etre ou ne pas être Beebeepee, la question ne se pose pas"

Zut. C'était la salle des machines.

La chaussette devait bien contenir quinze cents kilos de dynamite, étant donné la puissance de l'explosion. Celle-ci se fit avec un gros "poum" et provoqua un souffle tel que je me retrouvai à l'autre bout du vaisseau enfoui sous trois mètres de rouille. Je ne pouvais rien bouger, et je me demandais si la fin était proche, si il y avait un paradis, si il y avait un enfer, si la réincarnation existait, en quoi je pourrais bien me réincarner, en vache peut-être, et autres questions stupides qu'on ne se pose habituellement en cours d'anglais et qu'après coup on se dit qu'on était vraiment un eunuque à ce moment-là.

Je pensais aux deux soeurs dont je ne connaissais toujours pas le nom, l'épée avec laquelle je n'avais même pas pu taper des fourmis comme quand j'étais petit, l'anneau dont je ne savais même pas à quoi il servait, à faire joli peut-être, et tout d'un coup je me sentais frustré. Un sursaut d'orgueil m'envahit, oui j'allais me tirer de là ! oui j'allais de nouveau regarder la télé en compagnie de sandwiches jambon-beurre ! non, je ne pouvais toujours pas bouger, et ma frustration revint, sauf que maintenant en plus j'avais faim.

Au bout de je ne sais pas, peut-être huit heures, les effets de l'oxydation de la rouille se faisaient sentir. Le manque d'oxygène et le gaz chartrique né de la réaction commençaient à me provoquer des hallucinations. Je me demandais si l'anneau était magique et commençai à prononcer des incantations sataniques, Wingardium Leviosa et autres Cracbadaboum... J'essayais tout : Hocus Pocus ? Abracadabra ?... Mais au cri de "Baf-bouliglibliqle", un évènement surprenant se produisit ; des caisses en bois s'invoquèrent autour de moi, ainsi que des pelles pour les relier, jusqu'à former une sorte de barricade.

Des pelles... j'allais pouvoir creuser ! De plus à l'intérieur de la barricade il n'y avait pas de rouille, je pouvais bouger. Malheuresuement je ne connaissais pas l'épaisseur de la couche de rouille, ni son indice de stabilité, et il en était de même pour son angle de décroissance et l'hypothénuse nobiliaire. Je ne pouvais rien faire sans connaitre tout cela ! Mais alors que je réfléchissais à mon évasion, une goutte d'eau me tomba sur le front, suivie d'autres, et encore d'autres. Et la rouille s'évapora petit à petit à cause de l'eau, jusqu'à ce que le liquide de cette autre monde me remplisse ma dernière chaussette...
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MessageSujet: Re: l'accession au trone de Beep...   l'accession au trone de Beep... Icon_minitimeVen 14 Avr - 22:40

EPISODE 18
*La barre d'espace est parfois plus éloquente que des mots...*

Il pleuvait. Ce fut la première chose que je remarquai en sortant la tête. Après m'être dégagé du tas de rouille dont on ne distinguait aucun des anciens éléments du vaisseau, la première chose que je cherchais était le vaisseau. Mais les sous les drues précipitations, ma vue se limitait à environ dix mille flocons d'avoine. Sur une distance de quinze cents flocons (la mesure le Guilvinecquienne est le flocon d'avoine, dont la valeur moyenne officielle est 1,13 cm DPiens, mais dans certaines régions arides elle est rabaissée à 0,67 cm, et dans certaines régions humides 34 mètres. Ici on ne sait pas qu'elle est la mesure utilisée, vu que le Roi utilisait n'importe laquelle n'importe quand pour emmerder ses courtisans et les vanner, ce qui donna l'expression "bête à manger du foin", vu qu'il ne fallait manger que de l'avoine pour approcher le Roi. Mais il y eut bientôt pénurie d'avoine et des centaines de chevaux moururent à travers le royaume, ce qui fit que le Roi, ému, ne changea rien à son attitude. Manuel d'histoire de maternité élémentaire ) le sol était recouvert d'une couche de rouille, qui continuait plus loin. Elle ne pouvait qu'avoir été faite par le vaisseau. Je décidais de la suivre.

La trainée s'élargissait et s'épaississait de plus en plus, et toujours aucun signe du vaisseau. Finalement ma piste s'arrêta sur une montagne de rouille. C'était ce qui restait du vaisseau apparemment. Toujours aucun signe de l'inconnue... Et rien ne trahissait un quleconque signe de son passage. Il m'aurait fallu un détecteur d'ondes biencéphalolactiques, mais je n'en malheureusement pas sur moi... Par contre, j'avais heureusement sur moi mon communicateur, un couteau Freyien et trois fils de cuivre... avec ceci je fabriquais le détecteur. Malheureusement, aucun signe d'ondes biencéphalolactiques... Malgré l'échec, je n'étais pas à court d'idées. Mais oui bien sur ! Pourquoi n'y avais-je pas pensé plus tôt ? Il suffisait de faire quelques recherches sur un désaxohéliotropicalorisationneur, et le tour était joué. Mais, comble de malchance, je n'en avais pas sur moi. Mais avec le communicateur modifié, du papier alu, une feuille de papier et un scooter des neiges, ça devennait aisément réalisable.

Diantre ! Toujours aucun signal ! Les Modos ne sont donc pas avec moi en ce jour... Je décidais d'essayer d'envoyer un message à l'inconnue par le communicateur. Malheureusement, celui-ci était maintenant inutilisable après avoir été transformé en détecteur d'ondes biencéphalolactiques et en désaxohéliotropicalorisationneur. je commençais à perdre espoir. Mais ce fut alors que l'impensable se produit : mon unique chaussette s'envola et se positionna devant mon nez, me provoquant quelques vertiges.
"- Beebeepee !
- Hein hein ?! Qui me parle ?
- C'est moi !
- Mais qui à la fin ! C'est pas drôle vous savez.
- Je suis devant toi.
- Quoi ? Le vieux roquefort là ?"
Les vertiges redoublèrent.
"- D'accord d'accord je n'ai rien dit ! Mais pourquoi venez-vous à moi en ce jour, noble chaussette grise avec un trou à droite de l'orteil en haut à droite à gauche ?
- Je suis venu parce que j'ai à parler de choses avec toi...
- Oui, mais de quoi ? De quoi voulez-vous me parler enfin c'est vrai quoi.
- En effet, ma puissance a nettement diminué ces derniers mois...
- Pourquoi est-ce qu'elle a diminué ? Hein et pis qu'est-ce que je pourrais faire j'en ai rien à faire d'abord je vais pas le faire d'abord vous m'avez pas dit les risques.
- Mes derniers adorateurs sont morts de vieillesse hier soir à 398 ans (7 ans DPiens).
- Oui, mais ça m'explique pas...
- Silence abruti, je n'ai même pas encore fini ma phrase ! Tu es aussi con qu'un Chonfcl à bourses dorées ou quoi ! J'aurai peut-être mieux fait de m'adresser à un Rintintigneur rhododendronicole !
- Non non, je vous écoute.
- Bien. L'humilité te va comme une chaussette. Comme je le disais, le culte de Chastelune s'est éteint hier soir (deux ans DPiens). J'ai perdu la quasi-totalité de mes pouvoirs et j'en suis réduit à apparaitre sous cette forme, ce qui ne me plait guère plus à moi qu'à toi. Je me fais vanner à chaque fois que je vais à la machine à café par Xalfrax et ses lopettes et ça commence à m'emmerder un tantinet de ne plus pouvoir prendre de café à la pause café ! Non... il faut que tu m'aides.
- Oui mais... qu'est-ce que j'aurai en échange ? Si vous n'avez plus de pouvoir je n'ai pas vraiment de raison de vous obéir.
- Je pourrais te faire pourchasser par des hordes de chaussettes de pingouins berserk jusqu'à la fin de tes jours mais... je vais être généreux. Dans sa magnanimité, Chastelune a décidé de t'offrir le trône de Continental Circus ! Ainsi, tu pourras accomplir les quatre épreuves et demi de la prophétie, et rétablir mon culte !
- Très bien. Mais que dois-je faire ? Je ne sais pas comment aller sur cette planète... ni où est-ce qu'elle se trouve !
- Non, pour l'instant, ta première mission consistera à retrouver ma prêtresse. Elle était avec toi dans le vaisseau mais le stratagème employé par les profanes chefs DP vous a séparé elle et toi.
- Waoh ! Comment vous savez ça ?
- Je sais tout... de tout ! Dois-je te le rapeller, hérétique ?
- Non non votre seigneurie... Mais comment vais-je faire pour retrouver la prêtresse ? Je ne sais pas où elle est et... ni son nom...
- Tu ne connais pas son nom ? Dis donc tu n'es pas très entreprenant comme garçon ! Je pensais que quand même tu le saurais !
- Oh c'est bon c'est bon hein... dit Beep d'un ton bougon.
- Oh c'est bon c'est bon hein... repris Chastelune du même ton. Puis il continua. Tu veux savoir quel est son nom ?
- Oh oui dis-moi dis-moi !
- Tu veux savoir quel est son nom ?
- Oui oui !
- Tu veux savoir quel son nom ?
- Oh mais tu m'emmerdes tu vas me le dire à la fin ?
- Bon d'accord on peut même plus rigoler ahlala dans quel monde vit-on ?
Ma prêtresse s'appelle.... Lyri !!
- Beuh... il est bizarre comme nom... t'es sur qu'elle s'appelle comme ça ?
- Absolument sur... Zut ! Voilà Xalfrax ! Bon ben faut que je me tire hein salut !
- Eh attends attends ! Et où est-ce que je peux la trouver Lyri ? Où ?"

L'appel resta sans réponse. La chaussette s'était transformée en un nounours guimauve.
" Ca va me faire un beau pied.." pensais-je amèrement.
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MessageSujet: Re: l'accession au trone de Beep...   l'accession au trone de Beep... Icon_minitimeDim 4 Juin - 11:45

EPISODE 19
*le retour tant redouté...*

à l'attention du lecteur occasionnel voire même nouveau
la falaise ci-dessus t'impressione et tu as peur de ne pas comprendre la suite sans devoir la lire tout entière ? C'est normal. Mais vu le faible nombre de liens apparents entre les différents épisodes, cet héroïsme n'est pas nécessaire.



Chastelune ne m'avait donné aucune indication sur le chemin à prendre pour retrouver Dame Lyri. Je recherchais donc autour de moi un indice, un message, une pancarte qui pourrait me mettre sur la voie. Après plusieurs heures de recherche ininterrompue dans les hautes herbes mal tondues, cotoyant à chaque instant les fourmis cannibales, les papillons meurtriers, les chenilles mangeuses d'orteil, les termites professionnelles et autres nuisibles, je mettais enfin la main sur LE indice : un nounours guimauve échoué sur la grève d'une flaque d'origine, de toute évidence, organique. "Non sans raison tombent les fruits du Gouin !" me dis-je. "Dame Lyri n'est probablement pas loin. En avant compagnons, nous avons une quête à achever !!"

Alors que je commençai ma préparation à m'élancer sur les traces Lyriesques, une voix d'origine indiscernable m'exposa ces termes :
- Me permetterez-vous de vous épauler dans votre quête noble chevalier ?
- Hein ?
- Je peux vous accompagner ?
- De quoi ?
- Moi aller avec toi ou moi pas ?
- Ce n'est pas la peine de me prendre pour un demeuré non plus ! C'est toi, Chastelune ?
- Euh... non.
- C'est qui alors ? Arrêtez de vous cacher !
- Mais je ne me cache pas ! Je suis juste devant toi !
- Je suis sincèrement désolé de devoir vous l'annoncer de cette manière, peut-être celà va-t-il vous choquer mais mon indomptable franchise m'empêche de vous le cacher plus longtemps : il n'y a absolument personne ici.
- Mais c'est pas possible mais qu'il est abruti celui-là !
- Eh ho pas d'injure hein !
- C'est pourtant vrai, ça te fait peut-être l'effet d'une révélation mais : tu es stupide !
- Tu n'existes pas et je peux te le prouver, esprit de nouille !
- Ah oui ?



Ce fut alors que le nounours guimauve, que je n'avais pas soupçonné être démoniaque, se jeta sur moi et m'envoya à terre, m'arrachant une poche au passage. Je ne manquais pas de lui exprimer ma désapprobation vis à vis de son comportement et lui adressai mes reproches en une baffe splendide, exécutée par une main droite et ferme dans un mouvement géométrique complexe associant la capillarité à la quadrature du triangle, à laquelle il ne répondit que par des dents pointues qu'on ne trouve habituellement que sur le ptérodactyle nain, rarement sur la friandise. J'appliquai alors la tactique dite de "l'égouttoir" qui rencontra un franc succès, arrachant le démonoïde de mon index duquel in conserva l'ongle en souvenir.

L'opération eut pour conséquence secondaire de recouvrir de sang coagulé le nounours guimauve, qui bientôt erra, titubant, dans la rocaille locale, boule de glaise se cognant dans chaque caillou telle la bille d'acier ayant l'espoir d'aligner le meilleur score dans le flipper ancesteral. La victoire était dorénavant mienne, et je me relevai en vue du piétinement final. Le nounours avait senti le changement de situation et s'élançait désespérément contre un silex dans une mécanique systèmique, qui n'avait rien à envier à celle du marcassin chargeant le chêne millénaire lui bloquant la vue.

Finalement, j'abaissai le pied dans une logique destructrice inaltérable et me faisait pétrifier par une onde magique lancée par le nounours qui, je n'avais pas remarqué, était sorti de son bocal par la porte de derrière. Je m'effondrai alors et me retrouvai barbotant dans la flaque décrite précédemment, dans une position proche de celle du trèfle pris dans la tempête, pour vous donner une idée.



- Hahaha ! Tu es à ma merci maintenant !
- Profites-en tant que tu le peux, sale nain !
- Hahaha ! Mais voilà qu'il me fait des menaces l'autre hobbit. Arheu j'ai peur.
- Et je ne suis même pas un hobbit, achète-toi...
- Silence !
- Mais quel chiant ce nain.
- Je me demande sincèrement pourquoi je t'écoute encore mon petit.
- Gg.
- Voilà qui est mieux. Venez vous autres ! Il faut qu'on rejoigne le camp avant la nuit ! Et demain, on vent tous nos poissons au marché de Scaranduolle.
- Ouais !
- Cool !
- Chartreuse !
- Gg.
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MessageSujet: Re: l'accession au trone de Beep...   l'accession au trone de Beep... Icon_minitimeSam 9 Sep - 15:00

EPISODE 20

comme les journées sont longues à lire ses stupidités...


*Les lueurs crépusculaires d'un soleil mourant embrasaient pour peu de temps encore les sommets déchiquetés de la région de Scaranduolle, mais il y avait déjà plusieurs heures que les poissons-lapins du Caranfol s'empactaient en attendant son retour. Leurs roses oreilles se dirigeaient dans toutes les directions. Non, ils n'étaient pas tranquilles, loin de là. Dès que le sommeil venait à les effleurer, de sombres murmures venaient leur crever les tympans... Les courants glacés de la rivière étaient remplis de bruits desquels on ne pouvait s'isoler... Des mères éplorées se lamentaient sur la disparition de leurs bébés, la chair de leur chair, arrachés de la rivière au beau milieu de leurs rêves par un main noire, qui ne leur laissait ni le temps de crier, ni de mourrir, ne laissant qu'une onde de sang et d'encre entremêlées... Des histoires de couples qu'on retrouvait au matin dans un seul corps, le lit avec, suivant quelque magie ténébreuse... Des récits d'enfant qu'on retrouvait dans le ventre de leur mère alors qu'elle n'avait pas faim... et de bien plus terribles choses encore remontaient à la surface de leur esprit à chaque instant...

Cette nuit à nouveau la peur coulant dans leurs veines allait empêcher les poissons-lapins de dormir sur leurs deux appendices roses. Chaque ombre, chaque lueur qui venaient à s'échouer sur leur lobes occulaires amenait avec elle une psychose pareille à celle suivant l'apparition d'Yvette Horner sur le seuil de sa maison... Chacun en était sûr, il ne dormirait pas, il ne le fallait pas ! Des tours de veille furent établis, des feux de surveillance dressés au sein même de l'insouciant Caranfol. Mais plus fort que la peur, l'instinct paternel et la volonté de conservation, il y avait le dodo. Tous succombèrent simultanément à l'appel du péché originel.





Sur les rives enfarinées du Caranfol, là aussi la nuit étendait son linge. L'obscurité n'était troublée qu'à la lueur de la lampe de veille, de la flamme du bûcher ou de l'enseigne d'un bar-PMU. C'était une forêt de tentes qui avait poussé là, mauvaise herbe galopante parmi les cailloux, semée par la tribu des nounours Spaghettiglottes, pour camp de base.

La disparition de la lueur des cîmes annonçait la nuit, ainsi que la relève de la garde : les guetteurs allaient à la pêche, les pêcheurs au temple, les templiers à la cuisine et les cuisiniers au mur d'enceinte. Comme il est connu de tous, l'activité préférée du nounours guimauve commun est la pêche, si possible aux poissons-lapins, mais leurs pratiques sont bien moins connues. Tout d'abord, pour avoir la concentration nécessaire à l'exercice de ce noble sport, un nounours x place chacune de ses oreilles une noix de coco préalablement peinte en noir et remplie, de notoriété publique le meilleur isolant du monde. Il se vêt ensuite d'une salopette rouge à boutons dorés et d'un amplificateur d'odeurs, ce qui augmente son nez. Puis il se munit d'un appat, le plus souvent une tartine de confiture de carottes, qu'il place au bout d'un harpon gonflant ou d'un électrifcateur de courant. Il ne lui reste plus alors qu'à trouver le coin idéal et à y construire un barrage hydroélectrique

En hommage à tous les poissons-lapins qui vont mourrir ce soir, la production a décidé de faire une ligne de silence.*





*John the Ecornochator, alias Dédé, ne savait sans doute pas, en sortant de la boîte de streap-tease faisant l'angle de la 43ème et de la 7ème, réputée notamment pour son "décolleté-roulé", fameux dans toutes les tribus nounoursiennes, qu'il allait vivre la soirée la plus désaltérante de son existance. Cette impression peut-être confirmée par le fait que son astrologue lui avait prédit des désordres d'ordre intestinal et financier, heureusement rattrapés par une chance extraordinaire à la pétanque, et que son marabout lui avait annoncé quant à lui une hausse de la taxe sur la biscotte, et qu'aujourd'hui il rencontrerait la femme de sa vie, et que successivement il se marierait avec, deviendrait eunuque, père, et veuf. Mais bon, Dédé ne croyait pas en l'astrologie, et ne voyait un marabout que parcequ'il était son banquier.

Toutefois, un détail troubla Dédé à sa sortie du club : le soleil se couchait. Cet évènement n'arrivant en moyenne qu'une seule fois par jour, il y avait de quoi en être retourné jusqu'à l'os. Le doute n'était pas permis : c'était un signe divin. Les dieux lui envoyaient un message, clair comme de l'eau de boudin. Dédé adopta sa conduite en conséquence. Il jeta son paquet de chips et sa canette de bière dans la poubelle la moins éloignée et se dirigea vers le temple le plus proche. Arrivé au parvis de l'édifice, il sortit son porte-monnaie et appela sa main droite. Après quelques explications, celle-ci plonga à l'intérieur, puis ressortit 3 secondes 87 plus tard avec l'objet désiré, et fut félictée pour la justesse de son travail. Dédé la gratta sur le dos pendant quelques secondes, son endroit préféré. Cette manoeuvre délicate accomplie, Dédé se drigea vers le parking attenant à l'édifice, et, aidé d'une boussole et d'une carte routière, retrouva son véhicule. Dédé entra la clé de contact dans l'un des naseaux du lombric mutant, puis grimpa dans la poche aménagée sous le ventre de l'animal et pris la direction du périph'.





40 minutes plus tard, Dédé arriva enfin chez son employeur, la CSAMECBIN (Compagnie de Surveillance Attentive du Mur Entourant le Camp de Base Ici le Nord). A son arrivée, son chef de service, Gordon, lui reprocha son retard de quatorze minutes.
"- Bah y a un idiot sur ma voiture depuis un pont et l'a repeinte. En essayant de l'éviter j'ai fauché une petite vieille qui vendait des merguez sur une bretelle...
- Ouais ouais mais là c'est surtout que j'ai pas le temps Jack, je dois terminer une expérience au labo. Je te laisse la charge de la zone ce soir."
Commandant de la tour de guet "141 B" ! Autant dire le pouvoir absolu sur les 41 mètres de mur sous sa responsabilité. Des souvenirs d'école lui remontait en tête... Il croyait les avoir oubliés... La dynastie des Poens, chefs de tribu à qui on avait confié tous les pouvoirs par pitié... Le droit de vie et de mort sur les livreurs de pizza ! De déclencher une guerre nucléaire dans sa famille ! Le droit d'aller dans la Cave des Chefs, et de déguster de la Confiture de Chef, hmmm...

Après avoir commandé une centaine de pizzas à la confiture de poisson-lapin aromatisée à la pomme-trompette, Dédé décida de se satisfaire des autres pouvoirs que la nature lui avait conférés en le faisant naître chef, himself, Jack the Ecornochator, fils de Charles the Fishermandrinker et fille de Jojo the Coincoinhunter (les nounours sont hermaphrodites. Si si ! Vérifiez-le par vous même si vous ne me croyez pas) Le droit de vie et de mort sur ses sujets lui paraissait intéressant. Il se mit à chercher un loyal larbin dans le donjon, mais il n'y avait que Bertha. Elle (à ce moment précis c'est plus elle que il. Mais bon c'est vous qui voyez...) était anorexique depuis qu'une punaise en rut lui avait cassé le bras. Depuis, elle restait là, assise devant l'ordinateur, la tête dans l'écran.

Jack décida d'attendre les pizzas dans la véranda aux mitrailleuses, surtout qu'une vilaine odeur traînait dans la tour depuis quelques jours. Il observa la plaine qui s'étendait au bas du mur d'enceinte. On sentait déjà que le printemps approchait. Déjà les rhododendrons se préparaient à migrer. Ils attaquaient les hérissons cyclopes, les dépeçaient et les emballaient en prévision de leur futur périple qui les mènerait par delà le désert de Poür'Have. Déjà les oiseaux accouchaient de blaireaux, leurs piaillements incessants résonnant à travers les montagnes, jusqu'à ce que leurs parents les balancent sur une fourmillière. Ils deviendraient l'une des leurs. Déjà l'herbe d'été voguait à travers les pierres et sautait par-dessus les ruisseaux. C'était bien pire que le chiendent. Il fallait prévenir les autorités capables.
"-Aaaaaaaaaaaaaaaaleeeerte ! Sus à l'espion ! Il s'est caché en herbe d'été² !


²(Xam industries creation. All rights limited.)

v.05
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MessageSujet: Re: l'accession au trone de Beep...   l'accession au trone de Beep... Icon_minitimeDim 10 Sep - 19:47

message a effacer..

cette fois c'est sure t'es bien cinglé!! :shock: :pale:

par contre tu n'aurais pas perdu un peu le fil de l'histoire?? t'es passé ou toi dans ce micmac?
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MessageSujet: Re: l'accession au trone de Beep...   l'accession au trone de Beep... Icon_minitimeDim 8 Oct - 19:25

EPISODE 21
*tout droit sorti des enfers pour vous liquéfier... ne sens-tu pas ton cerveau disparaître ?*

Ainsi, ils avaient été repérés ? Chacun des assaillants se coupa un doigt pour que pareil échec ne se reproduise jamais. Une partie des auto-suppliciés cria lors de l'acte. Ils durent se couper un second doigt. A force de crier une bonne part des nounours attquants furent touchés par le tir aveugle des mitrailleuses. Avec trois doigts en moins il est difficile de tirer. Avec quatre ce n'est guère mieux. La tête en moins non plus. On pouvait donc en conclure que l'efficacité du système, soulignée par des générations d'officiers, était bien réelle.





Les attaquants avaient été identifiés, c'étaient des membres de la tribu des Crématoïdes, les ennemis héréditaires des Spaghettiglottes. C'était fâcheux. Ils attaquaient au mauvais moment. Une bonne partie du Périphérique avait été rangée, perturbant la bonne circulation des troupes. En fait, les deux tribus se connaissaient trop bien, et la tactique de combat était devenue immuable. Face aux Spaghettiglottes, les Crématoïdes attaquaient avec l'appui de toutes leurs unités l'une des portes du camp, la nuit venue, quelques jours avant son démantèlement. Les espions Crématoïdes indiquaient à leurs chefs les lieux stratègiques, les points faibles de la défense ennemie, et eux en déduisait la tactique à adopter. Mais en réalité, les Spaghettiglottes s'arrangeaient pour que les assaillants éventuels se retrouvent devant une forteresse sidérale surdéfendue d'intérêt stratégique extraordinairement réduit, en manoeuvrant les espions adverses avec leurs contre-espions. Mais les crématoïdes n'en restaient pas dupes et anticipaient la parade. Et ainsi de suite. Les pauvres généraux ne savaient plus quoi faire à la fin. Ca arrangeait toujours l'ennemi. Il avait été scientifiquement démontré que le seul moyen de vaincre était de faire preuve d'un illogisme total et condescendant, style mouton des glaces. Mais l'illogisme n'était plus ce qu'il était et certains s'accordaient même à dire qu'il suivait en quelque sorte une certaine logique.

Mais aujourd'hui, les Crématoïdes étaient sereins. Il y avait "l'arme secrète", un "quelque chose" qui leur procurerait invariablement une victoire franche et durable. Le plus difficile avait été de la nourrir. Quelle barbare ! Elle ne mangeait pas de la confiture comme nous tous, non, elle mangeait tout ce qu'il lui passait à vue, les feuilles, les graines, et même les fruits ! Et si ce n'était que ça... Aussi les poulets, les sangliers, les oeufs ! Elle les tuait à mains nues, en leur tordant ou brisant le cou, selon son humeur et la taille de l'animal. Quelques missionnaires venus dans le tendre espoir de la convertir durent après force essais se rabattre sur ses sucs gastriques. On retrouva leurs divins atours le lendemain, au palais royal, sur lequel la créature avait déféqué. C'était la rançon du non-confiturisme, devoir se débarasser périodiquement. Quelques voix s'élevèrent alors pourqu'on pique enfin cet animal infernal, mais elles furent étouffées sous le fracas de l'artillerie lourde tentant d'abattre les mouches-rhinocéros qui s'étaient emparées du Prince héritier, couvert d'enluminures.

Normalement tout de même, ils n'auraient pas dû attaquer si tôt, mais le monstre avait terminé leur détruire leur ville en émettant une pléiade de sons graves et de gaz toxiques. Alors, autant en piquer une à ses voisins ingrats. C'était donc en déprimés profonds et déterminés qu'ils s'étaient présentés face à la porte n°8.





Les généraux présents au conseil de guerre Spaghettiglotte étaient inquiets. Jamais on avait vu une telle armée amassée devant les murs de la cité. Ils cherchèrent longuement dans le Manuel de Guerre Elémentaire comment répondre à une attaque de cette envergure. Les Crématoïdes n'avaient pas d'artillerie, ni de cavalerie, juste une infanterie portant des étendards démodés et des fourches émoussées. Ils réfléchirent à nouveau longuement quel était le piège, puis, soudainement, la conclusion submergea leur cerveau : les Crématoïdes étaient donc aussi stupides qu'ils étaient laids ! Un grand rire ébranla les généraux, jetant à terre leurs verres de confiture de cidre et leur faisant avaler de travers leurs cigares.
"-Dites aux artilleurs de m'exploser ces gigolos."
Et c'est sur ces mots qu'ils entamèrent une pizza sur la carte stratégique.

Quarante-cinq secondes plus tard, un obus remplaçait la table sur les genoux du Général-en-Chef et de la choucroute tapissait les murs.
"- Commandant artilleur général, vos troupes ne savent-elles plus comment tirer un coup ? Vous êtes dégradé soldat !
- Ah non excusez-moi mon général j'avais pas bu mon général. Tous les obus nous ont été mystérieusement renvoyés.
- QUOI ?! Je n'admetterais pas qu'une force paranormale interfère dans notre politique militaire. Envoyez... non, faites-les frire dans l'huile bouillante enrichie en tungstène !
- Bien mon général."

"- Puis-je connaître la raison pour laquelle mon plafond fond, commandant artilleur ?
- Euh... la ville entière fond si vous voulez savoir mon général...
- Toujours cette force mystérieuse ?
- Je le crains mon général.
- Hmmm... On doit pouvoir la corrompre. Envoyez des danseuses et en tribut conséquent en confiture."





John the Ecornochator attendait toujours l'affrontement mais les Crématoïdes restaient sagement hors de portée. Après la déroute de leur première vague d'attaque, ils n'avaient plus daigné bouger et regardaient les obus tomber sur eux. ("T'as vu la belle bleue mon lapin ?") Ils s'avançaient jusqu'à quelques centimètres de leur tête, regardant les nounours les yeux dans les yeux, puis repartaient d'où ils venaient aussi sec. Quelques malins s'étaient amusés à sauter à la rencontre des munitions, avec un succès aveuglant et assoudissant dont chacun avait pu garder souvenir. Personne n'avait osé recommencer depuis.

Le silence avait suivi. Lourd, pesant, comme celui précédant la tempête. Puis la terre s'était mise à trembler. Une fois. Puis deux. De plus en plus fort, à intervalles réguliers. Chaque coup résonnait dans la tête des nounours, les faisait trembler tout entiers. Les cailloux étaient mainteant doués de mouvement. Chacun se déplaçait et en profitait pour aller exploser son voisin. Même dans la nuit, chacun remarqua qu'il faisait plus plus sombre à chaque instant. La Bête approchait, avalant les étoiles à chaque enjambée, elle avait toujours plus faim. Si les secousses n'avaient pas déconnecté leur système cérébral, les nounours auraient été paniqués. Mais les Crématoïdes, eux, étaient surtout impatients de voir si elle allait mettre autant d'entrain à détruire leurs ennemis qu'à raser leurs maisons. Quant aux Spaghettiglottes, ils espéraient que le monstre avait remarqué le sucre qu'ils avaient placé au sommet d'une montagne. En détruisant le mur d'enceinte, la créature, quant à elle, se demandait où est-ce qu'il pouvait bien être cet animal de Beep.


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MessageSujet: Re: l'accession au trone de Beep...   l'accession au trone de Beep... Icon_minitimeDim 8 Oct - 21:46

topic clos ! je vérrouille !

nan je déconne beepbeepee...

ce message s'autodétruira dans 10s !
enfin quand san ou pouicpouic l'auront effacé...
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MessageSujet: Re: l'accession au trone de Beep...   l'accession au trone de Beep... Icon_minitimeMar 24 Oct - 22:31

en rentrant des vacances, j'aurais normalement achevé le livre II. Pour l'occasion, je reposterais tous les épisodes d'une manière plus présentable (parce que six épisodes par post au début ça a du en décourager plus d'un...) D'ici là, oubliez-moi !
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MessageSujet: Re: l'accession au trone de Beep...   l'accession au trone de Beep... Icon_minitimeMer 25 Oct - 0:29

C'est cool mais tu compte faire encore d'autre livre????
Enfin je veux dire plsu que ce que tu a dis?

Sinon c'est pas pour être méchant mais esaie de mettre une peu de couleur sa donne envie de lire, enfin perso moi j'aime vien quand il ya de la couleur.

Sinon continue!
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MessageSujet: Re: l'accession au trone de Beep...   l'accession au trone de Beep... Icon_minitimeSam 11 Nov - 17:24

Plus de livres que 5/6 ? On verra ça si un jour je finis le 4... Pour la couleur je vais y réfléchir, c'est vrai que ce serait peut-être mieux... Mais là je suis crevé, je viens enfin de finir l'épisode 22 ! Bon courage, il est particulièrement long... (on peut même pas le poster en une seule fois c'est dire...)


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MessageSujet: Re: l'accession au trone de Beep...   l'accession au trone de Beep... Icon_minitimeSam 11 Nov - 17:25

EPISODE 22
*un Beep averti en vaut deux*


1ère partie

Le mur extérieur était perdu. Lyri l'avait démoli en s'asseyant trois fois dessus et se dirigeait maintenant vers la confiturerie générale du camp Spaghetiglotte. L'armée avait abandonné le Périphérique et se rassemblait sur le chemin des réserves pour assurer leur sauvegarde. Déjà une demi-douzaine de herses avaient été déposées sur la route pour crever l'énorme ballon rose qui s'avançait vers eux. Mais, soudainement, un cri assourdissant emplit le ciel et en fit même disparaître les étoiles. Les soldats sautèrent chacun dans les bras des autres, tremblant de peur. Les Grazgül ! Certains s'en liquéfiaient de peur rien qu'à y penser, avant de se faire avaler par l'animal affamé qu'était devenu Lyri.

Un artilleur déséquilibré, ou peut-être malade, on ne le saura jamais, lança à tout hasard une litière de liche sur l'armée ennemie. Les Grazgül s'empressèrent de suivre son vol et les victimes crématoïdes s'en étouffèrent littéralement d'horreur. Un torrent de litière s'écoula bientôt par la brèche créée dans le mur. Mais ce n'était que le commencement de l'horreur. Les crématoïdes furent assailis de toute part par des créatures difformes sortis tout droit de l'environnement hostile de la litière. Elles avaient tellement vécu la famine, la guerre, le manque de nourriture, la violence, l'impossibilté de se nourrir, la loi de la jungle, la malnutrition, les pauvres bêtes, qu'elles n'en ressentaient plus la beauté, l'amour, la douleur, la souffrance ou l'amputation. La cervelle rognée de ces morts-vivants ne demandaient qu'à se venger de ceux dont la guimauve palpitait encore dans la plus petite de leur veine, de la guimauve, ils voulaient de la guimauve pour leurs veines ! Les crématoïdes avaient cédé un temps à la curiosité, avant de se ressaisir et de se préparer à affronter la mort dans son plus simple appareil. Ils avaient l'avantage du chocolat et la guimauve sur ces parasites de déchetterie, mais ils devaient faire face à un ennemi organisé et ne reculant devant rien. La douleur leur était étrangère, oui, mais pas tant que les remords, l'honneur, ou la confiture.





« - Alors, on ne peut donc pas les corrompre ?
- Non, mon général. »
Le général faisait les cent pas dans son bureau, au sixième étage de la commandanderie générale.
« - Même pas avec de la confiture de larve ?
- En fait mon général, l'échec total et cuisant de la première opération commerciale nous a vite tenté d'en rester à une inertie saine et bienfaisante.
- Un échec, soldat ? On ne m'en pas informé.
- Eh bien mon général, nous avions préparé une opération de... euh... soudoiement à l'égard de ces... euh... animaux mais...
- Ils ont été frappés ? Torturés ? Assassinés ?... Volés ?
- Ils... ils... ils sont passés à l'ennemi.
- Oh mais quelle bande d'abominables petites merdes ! Les méprisables, les détestables traîtres !
- En fait... euh... les bestioles en question sont... euh... rentrées à l'intérieur de nos chocos et... ils en ont pris possession en s'installant dans le cerveau, tandis que certains de nos hommes étaient vidés comme des pompes à essence.
- Par les myrtilles !... Y a-t-il un moyen de se prévenir face à ces abominations ?
- Bah, à part en se bouchant le...
- Merci soldat ! Des précisions nécessaires ne me paraissent pas nécessaires, je crois avoir compris.
- Je parlais du globe oculaire mon général.
- Quoi ? Il faut se boucher les yeux ?!
- Effectivement mon général, c'est le seul endroit du corps reliant l'intérieur du corps à l'extérieur...
- Euh... oui bien sûr, je l'avais oublié.
- Vous sentez-vous parfaitement bien mon général ?
- Bah... oui, oui !
- Parce que ça vous arrive souvent d'oublier que vous vous alimentez en vous immergeant dans le pot de confiture municipal, ou bien que vous éliminez vos déchets par le biais de vos larmes ?
- Euh... eh bien je dois dire que...
- Bien lavées les mauviettes hein, vous connaissez ? Je dis ça tous les jours à mes enfants.
- Ah ? C'est vrai que...
- Enfin bref, on oublie rarement ce qu'on a fait toute sa vie, non ? Alors, je vous demande, général, qui êtes-vous, ou plutôt, qu'êtes vous ?
- Qu'est-ce que vous insinuez soldat ? répondit le général après un petit temps de réflexion. Que je suis un crématoïde infiltré au sein du pouvoir Spaghettiglotte ? Ah, ah, ah ! Pourquoi pas un alphastéode ? Ah, ah, ah ! Excusez-moi soldat, mais vous vous méprenez !
- Vos rires sonnent aussi creux qu'un crâne de poisson-lapin mon général. N'importe quel abruti de n'importe quelle tribu reculée connaitrait ces détails, pour la simple raison qu'il les vivrait chaque jour ! Non, vous n'êtes pas un choconours mon général. Alors ma question, je vous la répète, est : qu'êtes-vous, général ?
- Non, vous avez raison, je ne suis pas plus crématoïde que vous. Je ne suis pas l'une de ces horreurs, je ne suis pas au service de ces petites pieres étincelantes dont ils se parent quotidiennement pour masquer leur mocheté et par un complexe d'infériorité qu'ils trainent depuis hier. Je vaux bien mieux que ça. » D'un claquement de doigts il fit se fermer les portes alentours. Le soldat se précipita pour ouvrir l'une d'entre d'elles mais il ne trouva derrière que quelques nymphettes cornues voletant dans une salle de torture. « Non, reste ici je te prie. J'aimerais savoir comment tu m'as démasqué.
- Mais... je n'ai toujours pas la moindre idée de votre identité général !
- Arrêtons là les marques excessives de forme. Tu es Phildes Carnotagis. Quant à moi, tu peux m'appeler maître.
- Je préfères le général si vous me le permettez.
- Comme tu veux ! Alors, Phildes, j'aimerais comprendre comment tu m'as démasqué, je te l'ai dit. Tu avais déjà des doutes n'est-ce pas ?
- Je préfèrerais savoir à qui je parle, si vous me le permettez.
- Je te l'ai dit. Moi, c'est Maître.
- Si ça vous amuse de vous faire appeler Maître...
- Ce n'est pas que ça m'amuse, c'est que c'est la vérité. Je suis le maître.
- Oui, oui.
- Tu as l'air sceptique.
- C'est que... moi aussi je suis le maître.
- Et tu es maître de quoi ?
- Je suis maître, comme vous.
- Oui, mais de quoi ?
- Comme vous, je vous l'ai dit.
- Alors tu es maître, comme moi ?
- Exactement.
- C'est pour ça que tu as réussi à me démasquer ?
- Peut-être...
- Alors, je vais te révéler qui je suis... Je suis... Je suis le maître des enfers ! » Un coup de tonnerre retentit au loin à l'annonce de cette déclaration. « Tu peux m'appeler Satan petit pantin de chocolat ! Ce sera le dernier nom que tu entenderas de tes petites oreilles roses. Bientôt elles entreront en enfer par la porte de ma bouche tandis que tous les tiens fonderont instantanément sous l'ardeur de mes légions ! Tout se passera dans la douleur et la guimauve je te rassure. La mort passera en toi et tes enfants en seront les représentants.
- Jamais ! Plutôt mourir ! »
Et il fondit sous la langue.





La tour 141B se dressait, droite et fière, au milieu du chaos du champ de bataille. Les obus de tous camps éraflaient ses murs, tandis que ses fondations ses fondations étaient rongées par la mixture de sang, de boue et de guimauve dans laquelle elle baignaient. Mais elle restait encore et toujours debout, seul phare dans l'épaisse fumée dégagée par les corps carbonisés et la gorge putride des Grazgül. Toutes les forces armées convergeaient vers cet ultime reliquat de civilisation, ce qui n'était pas vraiment du goût de son occupant. John the Ecornochator survivait tant bien que mal dans l'édifice assiégé. Les nombreux étages étaient parsemés d'obus à compte à rebours variable et affichage numérique offert, et ça faisait déjà une demi-journée qu'il devait courir en tous sens comme un chat dans un chenil, les mains sur les fesses pour qu'elles roussissent à la place de son jean, et il espérait intérieurement que la bataille se termine rapidement. C'est ainsi perdu dans ses pensées qu'il entendit la sonnette d'entrée officier, et qu'il vit un individu recouvert à moitié de substances vertes fluo s'infiltrant à travers la peau. C'était avec grande difficulté mais il dut finalement s'y résigner, cet homme étrange était son patron, Gordon. Celui-ci s'écroula dans les bras de John dont il fut expressément repoussé.

« - In...cident au labo... Un portail... hexa...-dimensionnel s'est... ouvert... Des êtres... ah... des bêtes... elles ont tout massacré ! Ah, ah ! É... écoute-moi. Il y a des charges de C4 dans la tour. Prends ma moto, va là-bas... fais tout sauter !
- Mais où se trouve ce labo ?
- Sous la confiturerie... ah ! »

Et il expira ainsi, tandis que John soupirait. Il allait devoir une nouvelle fois sauver le monde. Il monta au sommet de la tour, s'habilla de son grand imper noir réservé aux situations exceptionelles. Il avait dû grossir depuis la dernière fois, où l'habit avait rapetissé, en tout cas il avait des difficultés à maintenir l'habit sur ses épaules, et il dut se séparer à contre-coeur de son bocal de formol. Il trouva le C4 derrière les corn-flakes, puis il enfourcha la moto avant de s'élancer sur le tremplin qui allait le mener tout droit au repaire des extra-nounoursestres.

Pendant son vol, il pensait à ce qu'il allait devoir affronter sous la Confiturerie, mais nombre de cris stridents suivis d'une pléiade de détonations retinrent son attention . Comment avait-il pu oublier ? Pour affronter son destin, il allait d'abord devoir traverser le champ de bataille infesté de divisions poubelles, de légions infernales, de brigades crématoïdes, de commandos de la mafia protégeant leurs drogués, au milieu duquel ne se dressait plus que quelques écoles maternelles, où des mères exorcistes gardaient leurs bambins de toute possession démoniaque. De l'endroit où trônait autrefois à perte de vue le camp ne restait plus qu'une étendue de chair et de guimauve carbonisés, faisant office de sol, creusée de vallées, sillonée de noires montagnes, traversée par des ravins abrupts, coupée par des falaises desquelles émergeaient des os comme autant d'éperons, baignée par des lacs et des mers de bile et de salive entremêlées. Les Grazgüls planaient dans le ciel, aussi nombreux que l 'étaient les astres et les étoiles qui le peuplait autrefois. Et justement, le véhicule qui traversait le ciel à cet instant n'était pas augure de mort, elle était plutôt un présage de nourriture pour les temps à venir...


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MessageSujet: Re: l'accession au trone de Beep...   l'accession au trone de Beep... Icon_minitimeSam 11 Nov - 17:25

2nde partie

« Allez, dépêche-toi grosse feignasse, qu'on atteigne la ville avant la nuit ! » Sur la route du sud un spectacle pour le moins étrange se déroulait. Les quelques canards qui pouvaient l'observer en restaient silencieux. Une énorme créature couleur crème et vêtue d'un pagne avançait courbée sous les coups de fouet et la masse de la demi-douzaine de choconours postés au sommet de son crâne.
« - Tu es tellement massif mon gros ! Ce n'est pas quelques bouts de chair en moins qui te manqueront ? Alors avance un peu, qu'on ne soit pas obligé de pique-niquer. Ne t'inquiète donc pas, nous sommes petits et légers, nous n'avons besoin que de peu pour subvenir à nos besoins !
- Ce n'est pas ta légèreté qui me pèse, mais plutôt ta bassine à confiture.
- Quoi ? En as-tu déjà vu d'aussi belle, tout de cuivre et de rubis vêtue, poignées amovibles sculptées ? Cesse donc de dire des bêtises, et avance donc. »
La caravane repartit derechef, sans que les canards aient appris grand chose sur ceux la composant. Elle affrontait maintenant les raides pentes du Col de Caranfol. Les nounours se faisaient de plus impatients à mesure qu'ils approchaient du sommet. De là-haut, ils pourraient enfin revoir leur camp, et surtout son magnifique zoo, où ils espéraient tirer un bon prix pour leur capture de locomotion. Ils en rêvaient toutes les nuits de cette prime, elle se faisait chaque fois plus grosse, et le zoo plus beau. Mais à mesure que cette odeur de brûlé emplissait leurs narines, ils ne pouvaient s'empêcher de s'inquiéter : le zoo était-il en flammes ?





C'était la première fois que Lyri voyait son plat préféré se mouvoir. Qu'importe ! Ca ne les rendait que plus croustillants, ces chers nounours. Il arriva même une fois où elle en laissa un suffisemment longtemps en vie pour qu'il prononce quelques mots. Constatant cette particularité, Lyri réitéra l'expérience, les écoutant attentivement lorsqu'elle leur sectionnait la jambe, sûrement la meilleure partie chez les choconours. Ils n'en étaient que meilleurs ! Quarante bataillons suffirent amplement à la rassasier. Pleinement contentée de ce point de vue, Lyri se laissa rattraper par la question qui l'avait amenée ici : où pouvait bien être Beep ? Si elle ne le trouvait pas rapidement, la mission échourait invariablement... et son compte en banque resterait désespérément vide... Lyri se plongea dans la méditation comme lui avait enseigné son grand maître Chastelune. Elle fit le vide en elle, un vide emplein d'une grâce dont elle était toujours si coutumière. Des paroles lui revenaient en tête par éclairs... « La réponse se trouve quelques fois à portée de main, Lyri, il suffit juste de se baisser ». Oui... C'était un précepte cher à Chastelune... Mais alors... L'idée lui répugnait, mais il fallait en passer par là. Lyri saisit un nounours guimauve, et l'amena à sa hauteur. La petite créature fermait les yeux en marmonnant des « ce n'est pas moi qui ai caché la télécommande, mon père ». Elle aspirait aussi le plus d'air possible, gonflant à vue d'oeil, comme pour s'envoler...

«- Chuut, du calme petit nounours. Si j'avais voulu te dévorer, cela ferait bien longtemps que je l'aurais fait.
- Non, non, lachez-moi, j'en ai marre, je veux mourir ! Arrachez-moi la tête, qu'elle ne voie plus ses compagnons égorgés, ces chiens infernaux ou ces oiseaux de tenèbres ! Faites-en des rondelles ou des pois, que ma mort soit violente ne m'indigne pas, tant qu'elle proche et brève.
- Soit. J'accéderais à ta demande dès que...
- ... que je ne voie plus ma terre agonisante traversée par ces abominations, ces infects géants couverts de forêts, détruisant nos maisons et ah ! ah ! J'en rirais de bon coeur si ma femme n'était pas un zombi non-confituriste, des géants s'abaissant à nous poser des questions...
- Eh...
- De sales et malodorantes créatures, dignes des plus mauvais romans d'apocalypse, dotées d'un physique aussi exotique qu'ingrat et improductif, des géants sans hygiène et sans gène...
- Et en as-tu vu d'autres ?
- Nooon ! Non ! non ! non ! Pas d'autres géants ! Pas d'autres ah ça non, non, noon, pas d'autres noooon !!
- En es-tu sûr ?
- Noooooooooooon !!!! Pas d'autres pas d'autres pas d'autres pas d'autres pas d'auuuutres !!!
- Tu mens ! Je le vois dans tes yeux !
- Pas d'autres tres pas d'au pas d'au pas d'auuuuuu pas d'au pas d'auuuutres !!
- Tu vas parler oui ?! »

Accompagnant le geste à la parole, Lyri lui décocha une pichenette qui suffit à envoyer sa tête jusqu'à la confiturerie et lui mettre un peu de cervelle dans l'estomac. Lyri soupira. Elle d'ordinaire si conciliatrice, comment avait-elle pu succomber si aisément à la tentation de la facilité ? La question n'était toutefois pour le moment pas là. Tous les nounours avaient disparu... Ils avaient dû s'enfuir pour échapper à la question. Mais où ?... La réponse était aussi facile à trouver qu'une confiturerie dans une botte de foin...





« - Grand Satan, nos espions nous signalent la présence d'un portail sous la confiturerie. Selon eux il pourrait être utile pour la bonne application de votre volonté...
- Oui... j'avais senti quelque chose de... neuf. Mais un objet d'une telle énergie ne peut être le fruit du hasard... Sait-on quelque chose d'autre sur ce portail ?
- Des corps jonchaient le sol... Des chuchotements mystérieux emplissaient l'air...
- Des chuchotements ? De quoi parlaient-ils ?
- Cette langue nous est parfaitement inconnue en vérité. Nous avons cherché dans tous les ouvrages possibles, il n'en est aucune trace. Toutefois, les hommes présents sur place ont cru que la mort les appelait... une seconde fois...
- Ont-ils dit mot au sujet d'une odeur quelconque ?
- Une légère odeur d'encens je crois... au pot pourri même... Dois-je comprendre que vous savez de qui il s'agit ?
- Rassemble immédiatement tous les soldats que tu trouveras ! Il nous faut prendre la confiturerie le plus tôt possible, et cette fois-ci, je serais en personne à la tête des légions. C'est à moi qu'il revient d'achever définitivement le travail.
- La situation est-elle si grave pour vous décidiez d'attaquer presque à la hâte un lieu tenu par un ennemi qui nous est quasiment inconnu et d'une telle facilité à défendre alors que vous n'avez pas recouvré la totalité de vos pouvoirs ?
- Il nous faut agir vite, c'est la seule chose qui importe. »





John the Ecornochator avait eu à peine le temps d'éliminer 90 % de ses adversaires que son chargeur était déjà vide. Il sauta sur le Grazgül le plus proche, lui déchiqueta la jugulaire à coup de machoires, avant de combattre sur le dos de la bête plongeante un de ses congénères. Il attrapa ensuite le cou d'un animal plus haut avec son fouet, puis d'un coup sec il lui brisa les cervicales tout en se hissant d'une vingtaine de mètres et en tuant au passage quatre autres de ces monstres de trois mouvements d'épée. Rengainant son fouet, il attrapa de ses ongles un Grazgül qui passait par là, mais les litres de sang qui se mirent à quitter l'animal par la brèche ainsi créée le firent bientôt lâcher prise. Une bête qui le suivait à pleine vitesse le cogna bientôt, aveuglée par les flots écarlates ainsi déchaînés. Sous le choc, son épée lui échappa des mains et empala en tombant trois créatures qui volaient plus bas. Il tomba sur un autre Grazgül, dont il eut juste le temps d'attraper la gueule pour qu'elle déchire celle de l'animal qui allait le mettre en pièces à l'instant. Son sauveur ne pouvait malheureusement plus voir par la même occasion où il allait et il transperça de toute sa masse un de ses congénères. Le chaos généré par l'opération laissa suffisement de temps à John pour recharger et dans sa chute il emmena avec lui de plus en plus de Grazgüls. Mais, attirés par les mètres cubes de sang ainsi versés, il y en avait toujours plus , et John fut une nouvelle fois à cours de munitions. Il jeta son pistolet-mitrailleur et pris son fusil explosif. L'effet de recul de sa nouvelle arme accentua subitement grandement sa vitesse de chute et il explosa par surprise une douzaine de Grazgüls qui se préparaient à l'intercepter plus bas, perdant connaissance sur le coup.





Le Colonel avait devant lui tous les guerillos poubelles, et il sentait leur animosité et leurs effluves emplir l'atmosphère. L'air devenait lourd, toujours plus lourd, sans qu'on ait l'impression que ça doive à un moment s'arrêter. Il ne savait pas si tous les zombies présents dans la salle pouvaient le comprendre, mais son annonce était d'une importance capitale.
« - Ecoutez-moi mes frères ! J'ai peut-être trouvé la solution à nos problèmes. Nous allons pouvoir enfin reposer en paix ! Pour cela, il nous prendre la confiturerie. Pourquoi, me direz-vous ? » Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase. Tous les soldats s'étaient levés et quittaient la salle.
« - Mais... mais que font-ils ? bredouilla t-il à l'un de ses seconds.
- Bah... ils obéissent. »





Beep avait de plus en plus la tête lourde. Les nounours guimauve siégant sur son crâne s'affolaient de plus en plus à mesure qu'ils approchaient de la ville défunte. Les petites mains griffues entamaient déjà ses méninges et ce serait bientôt le tour du cortex. Il entendait de moins en moins les « le zoo est peut-être toujours là hein ? », la boulimie de ses passagers pour ses oreilles augmentant à chaque pas. Cela faisait déjà presque deux kilomètres que la route avait disparu, et le terrain était maintenant cataclysmique. Des rivières de liquides variés s'écoulaient dans des directions diverses, mais plus on approchait du camp plus elles semblaient prendre sa direction. Une heure plus tard, la compagnie arriva au bord d'une falaise abrupte d'environ trois mètres de haut, de laquelle Beep faillit tomber. Elle surplombait un bras de mer rance, qui semblait entourer toute la plaine. Des corps flottaient au milieu du noir liquide gluant, morts, probablement d'asphyxie. Ils avaient dû tenter de fuir l'île infernale mais un nounours n'étant pas fait pour la natation, ils avaient rapidement succombé. Ils resteraient là, bercés par le flux et le reflux du liquide immonde, jusqu'à ce qu'un Grazgül ou un poisson-lapin vienne dévorer leurs restes...

« - Descends, stupide créature !
- Mais... mais... mais enfin je ne peux pas !
- Peu importe comment, mais descends ! »
Beep commença la descente à contrecoeur. Les os étaient traîtres, la terre meuble. Beep dut y planter ses mains avec force pour trouver un quelconque appui. Complètement harassé par la tâche, il se laissa tomber sur les deux derniers mètres. La mixture pâteuse qui servait de mer amortit le choc. Beep eut la surprise de voir qu'il y avait pied, cela lui éviterait d'avoir à nager dedans et il en était intérieurement content. Le liquide avait toutefois l'air de se solidier lorsqu'on faisait des mouvements trop brusques et de ne pas se laisser traverser par quoi que ce soit facilement. Il fallait toutefois traverser, et il s'y résolut. Ses occupants semblaient très occupés à voir si il n'y avait pas une connaissance qu'ils pourrait tirer de cette mer commune, et ils ne souciaient plus aucunement de lui. Beep put laisser enfin sa soif de vengeance remonter. Aurait-il un quelconque remords à éliminer ces petites saletés ? Il n'en était pas vraiment sûr. Beep inspira un bon coup, avant de secouer la tête énergiquement. Ses tortionnaires tombèrent comme autant de cailloux à la mer. Il veilla à ce qu'ils agonisent lentement. Des poissons-lapin, attirés par le bruit des petites masses perçant la surface, vinrent s'en assurer eux-aussi. Ils attendaient leur tour pour s'occuper des petits cadavres.

Beep ne savait pas où aller maintenant, mais il sentait que la prêtresse était toute proche. Il pris à tout hasard la direction de ce grand bâtiment qu'il avait cru voir au loin...
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MessageSujet: Re: l'accession au trone de Beep...   l'accession au trone de Beep... Icon_minitimeLun 13 Nov - 21:31

voilà, pour tout ceux qui auraient du mal à lire, je propose a qui m'enverra son adresse mail une version doc ou du format qui lui plaira. Pour ceux qui me parlaient de couleur, j'aimerais bien qu'ils m'expliquent un peu le fond de leur pensée.

Merci !
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MessageSujet: Re: l'accession au trone de Beep...   l'accession au trone de Beep... Icon_minitimeLun 13 Nov - 23:18

Si tu parles de moi alors je te réponds.

Pour les couleurs, il faudrai que tu utilise des couleurs différente pour chaque personnage que tu fais parler, exmple:

-Réplique de la Personne A
-Réplique de la Personne B
-Réplique de la Personne C
-Réplique de la Personne B
...

Ensuite pour les descriptions, je pense aussi que tu dois mettre de la couleur mais une seul couleurs, quelque chose qui permet de lire facilement ni trop sombre si trop flash, et surtout essaie aussi de mettre ta description en Italique ou les répliques en Italique, comme sa cela donne une forme non désagréable au texte.

Heu une dernière chose qui n'a pas trop de rapport, essaie de mettre plus de saut de ligne au texte, car perso, moi qunad je lis une page sans saut de ligne sa me décourage, et en plus je suis un peu perdu.

Après ce que je dis c'est pour t'aider, mais si ta pas envie de le faire (flème^^) je le comprendrais!
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MessageSujet: Re: l'accession au trone de Beep...   l'accession au trone de Beep... Icon_minitimeMar 14 Nov - 0:14

Pour le truc des sauts de page c'est vrai qu'un forum c'est pas le mieux, et en plus j'aime pas trop en mettre dans les dialogues dont quand y en a un qui fait deux pages... Sous Word ça passait mieux...
Pour les essais de couleur je reposterai un épisode demain ou après-demain. Sinon je suis désolé pour la longueur atterrante du dernier épisode, pour le 23 j'essaierai de faire plus court ^^

Merci de ta réponse !
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lyrianna
floodeur
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lyrianna


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MessageSujet: Re: l'accession au trone de Beep...   l'accession au trone de Beep... Icon_minitimeMar 14 Nov - 22:34

QQchose me dit que la bete qui a tout le temps faim, je la connais ...

Beep, t'es mort :padrole:
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leod
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MessageSujet: Re: l'accession au trone de Beep...   l'accession au trone de Beep... Icon_minitimeDim 27 Jan - 23:16

votre seigneur viens de passer 1h dans les archives poussiereuses pour retrouver le cadavre du libraire ....

on avait oublier de le nourrir

enfin bref l'histoire peu reprendre ^^
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MessageSujet: Re: l'accession au trone de Beep...   l'accession au trone de Beep... Icon_minitimeDim 27 Jan - 23:19

boh de toute façon y a eu que deux nouveaux épisodes depuis
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MessageSujet: Re: l'accession au trone de Beep...   l'accession au trone de Beep... Icon_minitime

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